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Du déboisement aux systèmes agraires postforestiers

A partir de 3.000 BC, le processus de déboisement touche peu à peu la plupart des milieux anciennement boisés de la planète. Il s’agit du plus grand bouleversement écologique de l'histoire : La destruction des mégatonnes de biomasse, de réserves d'eau et d'humus.

Le déboisement créé des conditions écologiques inédites qui ouvrent la voie à toute une gamme de systèmes agraires post-forestiers très différenciés. Cette différenciation qui s'exprime dans les outils utilisés, les modes de défrichement et de renouvellement de la fertilité, les modes de conduite des cultures et des élevages,…

Elle résulte également des interactions complexes entre caractéristiques de l'environnement physique (agriculture inondée en Asie, jachère en Europe,…) et de l'organisation sociale.

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De l'abattis-brulis au déboisement

A terme, le mouvement pionnier des cultures sur abattis-brûlis se heurte nécessairement à une frontière infranchissable (naturelle ou politique). Dès lors, si la population continue d'augmenter, le surplus de la population ne peut plus être absorbé par le processus de migration vers de nouvelles zones cultivables.

Cette augmentation de la densité de population provoque une augmentation de la superficie défrichée chaque année (friches de plus en plus jeunes sont abattues) ce qui fait chuter le rendement des rendements.

Finalement, on va pratiquer de plus en plus la "coupe à blanc", qui consiste à couper la totalité des arbres d'une parcelle, à les dessoucher et à procéder au nettoyage systématique du sol, ce qui aboutit à un déboisement.

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Les systèmes de culture sur abattis-brulis

Ces systèmes se retrouvent dans des milieux boisés variés : haute futaie, taillis, fourré arbustif, savane boisée,… Ils sont encore utilisés en Amazonie.

Les terrains sont préalablement défrichés par essartage : on abat les arbres et on les brule mais les souches ne sont pas déracinées. Les cendres amenées par le brulis fertilisent le sol, qui peut alors être cultivé pendant une, deux ou trois années, puis abandonnés à la friche boisée durant une ou plusieurs décennies (le temps que des arbres repoussent) avant d'être à nouveau défrichées et cultivées.

Entre 8.000 et 3.000 BC, à lieu une extension milieux boisés cultivables. Cette extension part des principaux foyers de la révolution néolithique et est rythmée par la croissance démographique. En effet, lorsque la population du village devient trop importante par rapport à la capacité du milieu, la durée de rotation des cultures diminue et les rendements décroissent alors.

Une fraction de la population commence à défricher et mettre en culture de nouvelles terres plus fertiles, dans la forêt vierge proche, au-delà du front pionnier (progression de +/- 1km par an). Ceci explique le rayonnement de la Révolution néolithique.

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Différenciation des techniques agricoles

L’installation des cultures au néolithiques se fait d’abord sur des zones étroites, des espèces de jardins proches des habitations (défrichés et fertilisés par les déchets domestiques) et sur des terrains fraîchement alluvionnés par les crues des rivières. Lorsque les activités de culture et d'élevage prirent de l'ampleur, on assiste à une extension des zones cultivées aux formations boisées et herbeuses avoisinantes.

Les premiers agriculteurs disposaient soit de haches de pierre polie soit de bâtons fouisseurs. Les haches sont assez efficaces pour couper arbres et arbustes. Dès lors, les populations qui en disposent se sont répandues dans les régions boisées et développent les cultures sur abattis-brûlis. Les populations disposant de bâtons fouisseurs, peu efficaces pour défricher le tapis herbacé dense d'une prairie, d'une savane ou d'une steppe, ont développé surtout l'élevage (systèmes pastoraux)

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Comment expliquer que l’humanité se soit tournée vers l’agriculture vers 8.000 BC ?

Remarques préalables :

Cette transition sera « pénible » : par rapport aux chasseurs-cueilleurs, les premiers agriculteurs avaient des journées de travail plus lourdes et étaient plus petits, moins bien nourris, souffraient de maladies plus graves et mouraient plus jeunes.

Ce fut une transition progressive (sur plusieurs centaines d’années). Longtemps, les techniques de chasse –cueillette et d’agriculture ont coexistées pendant longtemps.

La première forme d’agriculture est en effet une forme de cueillette perfectionnée (prélèvement et plantation de bouts de plantes en croissance) ou semis "accidentels" sur les lieux d'égrenage et de préparation culinaire (une graine tombe à l’endroit où on prépare à manger et quelques mois plus tard une plante pousse). On retrouve trois foyers de la Révolution néolithique : le Croissant fertile (vers 8.000 BC), le Mexique central (vers 7.000 BC) et la Chine du nord (vers 4.800 BC).

Ces foyers vont rayonner, ils vont s’étendre petit à petit.

C’est au sein de ceux-ci que l’agriculture va naitre et se diffuser.

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La Révolution néolithique : un tournant dans l’histoire de l’humanité

La Révolution néolithique se caractérise par le passage d’une économie fondée sur la chasse, la pêche et/ou la cueillette à une économie fondée sur l’agriculture et l’élevage. En résulte une forte augmentation de la production alimentaire par unité de surface (rendement) qui a pour effet de :

- Faire une forte poussée démographique.

- Former des premières concentrations significatives de population.

Moyen-Orient : densités de 1 hab/20 à 40 km² chez les chasseurs/cueilleurs ; de 2 à 5 hab/km² pour les premières formes d'agriculture pluviale.

- Mise en place des premiers contrastes du peuplement : économies pré-agricoles (densités < à 1 hab/km²) vs économies agricoles (densités > 1 hab/ km²).

En outre, la Révolution néolithique amène à la formation d'un surplus alimentaire qui permet une division du travail (chacun ne cultive plus pour soi uniquement), l’apparition des premiers établissements urbains (lieu de concentration des commerçants, artisans,… vivant sur le surplus) et des premières structures étatiques (la création de gouvernement est nécessaire pour le partage du surplus).

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