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Les différences entre la Rhénanie et la Prusse

– Lorsque naît Marx, la Rhénanie n'est annexée par la Prusse que depuis trois ans. Elle garde encore l'esprit révolutionnaire et le remoulage social français. Son système juridique est celui des français.

– La Rhénanie est alors la partie la plus industrialisée et l'économie la plus développée de l'Allemagne.

– Le climat social et intellectuel conserve les idées révolutionnaires françaises.

=> Le souverain de l'époque décide d'élargir la liberté de la presse et de réglementer la censure en 1841. Marx va tenter en deux articles de dénoncer l'hypocrisie de la nouvelle réglementation et de lui opposer sa propre conception de la liberté : La démocratie politique Distributing prohibited

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Les idées de Marx durant la période de la Rheinische Zeitung

– A 24 ans, il devient journaliste politique démocrate et libéral à la RZ.

– Il s'intéresse avant tout à la philosophie.

– Il se rapproche de la conception hégélienne de l’État durant cette période.

=> Il changera d'avis à force d'être confronté à la réalité sociale.

– l’État « rationnel » est un idéal qui permet de juger si un Etat est réellement un Etat en fonction de sa proximité avec l'idéal.

– Cet idéal est une relation juste et éthique d'harmonie entre les éléments de la Société.

– L'essence de l’État est éternelle et non historique.

– Le but de l’État est la réalisation de la liberté rationnelle.

=> Le cadre de référence de l'idéal Etat est quelque chose vers lequel il faut tendre.

– Le mot Etat se rapporte à l'ensemble des affaires et de la vie publique au sens large.

– Il représente l'institutionnalisation de la communauté dans la société plutôt que l'organisation politique.

– La société civile comprend le monde privé des aspirations et des intérêts individuels.

– Le terme de société civile en allemand est utilisé par Marx pour indiquer la sphère économique de la société qui détermine l’État comme sa superstructure politique.

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Fichte, nationaliste ?

– Le masquage des spécificités de la culture allemande ne peut qu'être temporaire et serait parallèle à un travail silencieux en gestation dans les laboratoires de la culture allemande.

– Mais en 1806-7, l'Allemagne perd son indépendance politique et la possibilité de

l'anéantissement de sa culture par son absorption dans l'Empire français pèse.

– La fin de la culture allemande signifierait la fin de la dynamique de progrès commun menée par la nation allemande, car celle-ci est la seule à pouvoir le faire. Fichte présente un ultimatum aux allemands par cette alternative :

– Une renaissance intérieure pourrait permettre d'éviter l'effondrement de la nation.

– La nation allemande doit donc avec de nouveau conscience d'elle-même.

– Le peuple allemand a tous les outils culturels en main pour renouer l'association entre la pensée et l'action, entre l'esprit de la culture et les formes de vie.

– Le peuple allemand doit prendre conscience de son passé pour agir dans son futur, c'est à dire la mission historico-mondiale lui étant attribuée ( cf plus haut).

« EXTRAIT 99 » Cet extrait explique la mission du peuple allemand et peut être interprété de deux façons :

I. La seule différence essentielle, selon Fichte, est celle entre les hommes qui croient à la liberté, la spiritualité et au progrès, et les hommes qui n'y croient pas. Allemand signifie « homme libre » et est Allemand toute personne qui croit à la liberté et au progrès. Toute personne n'y croyant pas est un étranger.

=> la seule distinction entre les hommes / nations est d'ordre éthique et philosophique. II. La tendance qu'ont les nationalistes à donner une dimension intellectuelle et morale supérieure à leur propre nation, qui permet de séparer le national du non-national et donc décréter que les membres qui ne correspondent pas à cette dimensions ne font pas partie de la nation. Donc, ce serait une manière de légitimer encore plus le caractère supérieur de la nation allemande.

Les deux interprétations ne sont pas inconciliables :

– Fichte distingue deux types d'hommes : ceux qui croient à la liberté et les autres.

– Fichte distingue deux types de peuple : les Allemands et les non-Allemands.

– Il associe le premier type d'hommes au premier type de peuple et en conclut que ce qu'il y a d'essentiel dans la « nature spirituelle » allemande comprend tous les individus ou oeuvres d'autres peuples lorsqu'ils présentent la même croyance à la liberté et au progrès.

En résumé, les Allemands sont ceux des hommes qui croient à la liberté et au progrès. Donc tout homme qui croit à ces valeurs, peu importe son peuple, est compris dans la nation allemande. Par contre, Fichte rejette tout repli culturelle sur la nation elle-même puisqu'il considère que la culture allemande devra s'étendre à la totalité du genre humain.

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La lutte de Fichte contre la xénophilie et la francophilie dans le contexte politique des années 1810.

– On peut ajouter une troisième attitude qui n'est pas explicitement citée par Fichte :

=> La culture des autres est supérieure à la notre.

– C'est une attitude qui peut conduire un peuple à dévaloriser sa culture pour en adopter une étrangère jugée supérieure.

– Dans Discours à la Nation allemande, Fichte lutte sans le dire contre la xénophilie et la francophilie des élites prusses qui sont indifférentes voire méprisent la culture allemande.

– Dans la conjoncture de 1808, la lutte sur les plans culturel et moral est devenue une nécessité impérative.

– La perte de l'indépendance politique aurait des effets culturels dévastateurs.

– Pour préserver leur existence, les Allemands doivent continuer à être des Allemands.

Fichte repère trois dimensions au « complexe d'infériorité » allemand :

I. L'héritage de la stigmatisation du passé : la supériorité de la civilisation romaine et la propre qualification des allemands de l'époque comme barbares.

II. L'établissement de champs sémantiques hiérarchisés en fonction de l'origine des morphèmes au cours du processus de formation des langues nationales modernes.

– C'est à dire qu'on hiérarchise des classes de mots en fonction de l'origine de leur racine pour former les langues modernes.

– Selon Fichte, le phénomène existe dans les langues « néo-latines » : les mots de racine latines font partie du champs sémantique scientifique, intellectuel, par opposition à des mots de même sens mais de racine germanique qui font partie du lexique ordinaire et dénigré.

– Il existe le même phénomène dans la langue et la culture allemandes : ce qui a une consonance romane semble distingué alors que ce qui est germanique est commun. III.Une volonté délibérée d'acculturation de la part des classes sociales supérieures, pour se distinguer des classes populaires :

– L'acculturation se répand et se diffuse au sein d'une société dominée parce qu'elle correspond à un projet culturel de l'ensemble des élites du peuple dominé. Elle sert à renforcer la coupure socio-économique et aussi culturelle avec les masses populaires.

– La domination des courants culturels non-allemands pousse Fichte à se demander s'il y a encore de la germanité chez les Allemands eux-mêmes.

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Les comportements-types des nations les unes par-rapport aux autres

Comment concilier préservation de l'intégrité culturelle et linguistique de chaque peuple avec une approche cosmopolitique ?

– Dans le Discours à la Nation allemande, Fichte considère qu'il convient à la spécificité de chaque culture de décider du rapport qu'elle entretient avec les autres.

– Il met en évidence deux types d'attitudes : I. La culture des autres est simplement autre que la nôtre, sans que cette altérité implique une hiérarchisation. (= les Allemands) II. La culture des autres est inférieure à la nôtre. ( = les Français) Explication :

– Entre les peuples de la première catégorie, il y a une (1) action réciproque entre la culture et l'éducation existant de part et d'autre, bénéfique au développement de l'humanité en général,

– et (2) une interpénétration à travers laquelle chacun reste pourtant semblable.

– Entre les peuples de la seconde catégorie, il y a une stagnation culturelle liée car ils dénigrent ce qui diffèrent d'eux. Donc, Fichte rejette :

– Le mépris ou l'ignorance des autres et l'impérialisme culturel.

– L'éradication des spécificités culturelles qui mènerait à une uniformisation et un nivellement généralisé, et ce par le mélange des peuples. Mais il préconise :

– Une action réciproque entre les peuples et les cultures qui serait très utile pour l'humanité dans la mesure où elle produit une interpénétration à travers laquelle pourtant chacun reste semblable à lui-même.

– CAD on agit ensemble, mais on évite de se mélanger et on reste tel qu'on est.

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Le rejet du mélange des nations

– La préservation de la spécificité de chaque nation est nécessaire.

– La valeur de l'existence d'une nation et son avenir ne sont concevables que si elle persévère à être ce qu'elle est.

– La nation est auto-suffisante, indépendante des autres et imperméable à celle-ci.

– Fichte refuse tout mélange et toute mixité de nations. Ce qui s'oppose avec ses idées premières d'homogénéisation des cultures humaines.

– Le mélange doit être exclu avant tout au niveau linguistique ( car la langue est la nature spirituelle particulière d'une nation).


- Fichte considère que l'identité d'un peuple n'est pas menacée par des éléments d'origines extérieures à condition que ceux-ci passent par une période d'assimilation et d'acculturation.

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