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Les affaires Calas et La Barre

Ce sont deux événements terribles et dramatiques illustrant jusqu’où allait l’intolérance et l’injustice à la période des philosophes.

Jean Calas est un protestant de Toulouse (officiellement il n’est pas protestant mais ça se sait). En 1761, le fils de Jean Calas se suicide en se pendant et on apprend qu’il avait l’intention de se convertir réellement au catholicisme.

Dès lors on croit que le père a tué son fils pour l’empêcher de le faire.

On ne tient pas compte du fait que le père était déjà dans un âge assez avancée et on ne se demande pas comment c’est possible qu’un homme âgé peut tuer son fils qui est beaucoup plus jeune.

La justice n’en tient pas compte non plus et condamne Jean Calas à mort. Il est exécuté par le supplice de la roue. Même s’il a été exécuté par le pouvoir civile, la condamnation émane des tribunaux ecclésiastiques.

Jean Calas sera réhabilité plus tard par sa famille, notamment grâce à l’intervention de Voltaire. Voltaire reçoit chez lui les enfants et la veuve de Calas et les aident à obtenir la réhabilitation en 1765.

En 1766, le jeune chevalier Labarre (20/21 ans, un petit peu rebelle) oublie de se découvrir (enlever son chapeau) et de s’agenouiller alors qu’il y a une procession catholique qui passe dans la rue.

Dans la nuit qui suit, on entend des bruits sur un pont de Rouen et on constate que le lendemain, un crucifix a été un peu mutilé, on lui a donné des coups.

On pense tout de suite au chevalier Labarre comme il ne s’est pas agenouillé pendant la procession. On arrive chez lui et pendant qu’on fouille son appartement, on trouve les livres interdits, une lecture un peu sulfureuse.

Il est arrêté et condamné à mort. Comme il a été condamné pour des raisons religieuses, on lui coupe la main, puis la langue et finalement, il sera brûlé sur le bûcher.

Comme mesure de clémence, il sera décapité avant d’être brûlé. Labarre sera réhabilité pendant la Révolution française, en 1793.

Il y a eu pendant toute cette affaire des lettres multiples de la part des philosophes défendant l’accusé mais l’Eglise estime que pour un tel crime (s’attaquer à un crucifix, c’est presque s’attaquer à Dieu), il faut statuer un exemple pour que cela ne se reproduise pas.

Ces deux affaires apportent quand même de fortes nuances aux Lumières.

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Le jansénisme et la bulle Unigenitus

Le jansénisme constitue un courant particulier au sein du catholicisme et constitue un autre souci pour le roi de France. En 1711, le roi de France prend la décision radicale de raser l’Abbaye de Port Royal des Champs.

En 1713, le pape publie la bulle unigenitus sur pression de Louis XIV condamnant officiellement les jansénistes.

Cela faisait des années que l’Eglise hésitait à condamner les jansénistes. On était contre mais comme c’était quand même des catholiques, on espérait pouvoir les convaincre.

Cette bulle suscite des débats. En 1730, l’unigenitus est édicté comme loi dans l’Etat de France par Louis XV et il est interdit de publie quoique ce soit sur le sujet.

Mais cela continue quand même de manière clandestine et les jansénistes resurgissent en 1750 et pendant la Révolution Française.

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L’intolérance en France sous Louis XIV et Louis XV

La Révocation de l’édit de Nantes Louis XIV considère qu’il y a de moins en moins de protestants en France, que la reconquête catholique est en route.

Beaucoup de protestants se seraient convertis ou se convertiraient au catholicisme.

S’ils ne le font pas, théoriquement ils doivent aller sur les galères mais la plupart vont émigrer vers les Provinces-Unies et l’Angleterre mais également la Prusse (20 000 de protestants à Berlin, un quart de la population de Berlin sont protestants).

La France va perdre 250 000 habitants et souvent ce sont des personnes éduquées avec des métiers intellectuels, de commerce qui vont profiter de l’exil pour dénigrer et dénoncer la France et son intolérance.

La révocation de l’édit de Nantes en 1685 est justifiée par Bossuet, l’évêque de Meaux (dans les environs de Paris), principale ministre des cultes.

Texte 15 : vous obéissez un point c’est tout. Pour les catholiques, l’Eglise détient la vérité.

La révocation de l’édit de Nantes a été préparée depuis un certain moment, déjà sous Richelieu qui avait commencé à réduire les droits des protestants. Ainsi se crée en 1685, le Refuge des protestants français.

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Gallicanisme et césaropapisme

C’est une situation particulière puisque le pouvoir français possède une indépendance de Rome concernant les affaires temporelles (économiques, politiques).

Louis XIV la renforce par la Déclaration des 4 Articles (1682) dans laquelle le roi énonce les principes de l’attitude du gouvernement français par rapport à Rome: l’indépendance temporelle du roi ; le concile est supérieur au Pape qui n’est qu’un élu du concile et donc non pas infaillible ; le consentement de l’Eglise française (contrôlé par le roi de France) est nécessaire pour promulguer les décrets de Rome.

Pour qu’une décision du pape puisse être appliquée en France, il faut le consentement des évêques de France choisi par le roi.

Après Louis XIV, Louis XV et Louis XVI vont continuer la politique « anticléricale » (ce qui ne veut pas dire antireligieuse ! mais bien plutôt concernant les interventions du clergé dans les affaires publiques)

Il y a également la question des Jésuites, qui se sont taillé un empire important dans les colonies par exemple espagnole en Amérique du Sud ce qui leur apporte beaucoup de richesses.

Ils contrôlent également l’enseignement en Europe et ils obéissent seulement au pape ce qui énerve les rois, les souverains. Le roi du Portugal les expulse en 1759 pour complot contre l’Etat.

En 1764 on les expulse de la France ; en 1767 de l’Espagne et également des colonies espagnoles ; en 1768 de la Toscane (les trois toujours pour cause de complot). La pression est tellement forte sur le pape qu’il dissout la compagnie de Jésus en 1773. Elle sera restaurée au début du 19e siècle.

Les Jésuites pourront se réfugiés dans les pays protestants notamment dans la Prusse à condition qu’ils ne fassent pas la propagande contre le roi de Prusse.

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La recherche du bonheur individuel

John Locke, un des premiers des Lumières (fin du 17e siècle), a défini comme un des premiers le bonheur.

Le bonheur, c’est le but auquel les hommes aspirent contre les contraintes collectives, la société en général… Il définit une personne libre grâce à tout un tas de chose qui fait une personne et son autonomie : une personne comme ayant la propriété d’elle-même, de sa conscience, des droits de sa raison et de ses désirs et des fruits de son travail.

Les hommes libres sont indépendants et on ne doit pas intervenir dans son autonomie. Il faut respecter ce que la personne est et ce qu’elle veut dire.

Cette conception montre que John Locke est un des fondateurs du libéralisme économique.

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La persistance des contraintes collectives

Globalement dans le peuple, les avancées n’existent pas. La contrainte sociale existe encore dans les familles, les quartiers, les milieux auxquels vous appartenez et dont vous ne sortez que très difficilement.

Les assurances sociales à cette époque n’existaient pas encore. Les parents élèvent leurs enfants qui prennent en charge les parents lorsqu’ils sont trop âgés pour travailler.

Ceci fait que souvent on vit à deux ou trois générations dans une maison. La dépendance intergénérationnelle à cette époque est très forte dans la société traditionnelle.

Le contrôle social persiste toujours dans la classe populaire. La question du mariage qui constitue la question centrale dans les sociétés traditionnelles : les jeunes filles sont un enjeu important pour les jeunes garçons.

Il existe pour les mariages une sorte de règle (non écrite) qui stipule que le jeune homme et la jeune fille doivent avoir plus ou moins le même âge ce qui exclu par exemple les couples mal assortis tel qu’une jeune fille avec un homme beaucoup plus âgé. On va boycotter le couple mal assorti c’est-à-dire on va faire du charivari pendant les mariages par exemple tambouriner des casseroles etc.

Les filles trop légères comme les filles trop sérieuses ne sont pas bien vu. Les prêtres de la campagne ont souvent des maîtresses (c’est assez régulier). Là aussi, il y a du charrie varie populaire.

Les gens dans le même milieu vous font voir que ce que vous faites n’est pas accepté par la société et ils limitent votre comportement. Si vous avez enfreint les règles, on va vous boycotter et au pire se faire rejeter du groupe et alors on va se retrouver au chômage, dans la rue.

Dans les milieux populaires on est toujours très marqué par les comportements et les contrôles sociaux.

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