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Le rapport pouvoir / société

  • Pour l'école du droit naturel, le pouvoir procède de la société alors que pour Bonald le pouvoir précède la société.
  • C'est pourquoi ce pouvoir doit être extérieur à la société de par sa provenance.
  • Le pouvoir est donc une réalité métaphysique avant d'être naturelle et politique, c'est une invention divine.
  • Le pouvoir a aussi un aspect anthropologique renvoyant à la nature humaine : il n'existe pas de société sans langage et le langage précède l'individu humain. Donc c'est un fait d'origine divine.
  • On peut donc mettre en parallèle les problématiques du pouvoir et du langage car elles relèvent toutes les deux du cercle « théologico-politique » de l'institution de l'humain.
  • Le pouvoir est donc un phénomène d'origine divine, préexistant à la société et l'instituant de l'extérieur.


De Bonald a vance un argument pour prouver la chose :

  • Si dieu n'est pas à l'origine du pouvoir, c'est la force qui l'est.
  • La monarchie héréditaire est la constitution où la souveraineté est détenue par une famille choisie par Dieu.
  • L'hérédité familiale est le seule mode de désignation du souverain qui exclue la violence.
  • Le pouvoir conçoit et veut les lois de la conservation sociale.
  • Le ministre communique et transmet ce que veut le pouvoir.
  • Le sujet est celui sur qui et au profit de qui s'exerce l'action du pouvoir via l'intermédiaire du ministre.


Remarque : la condition sine qua non de la triplicité est que le pouvoir ne peut être représenté que par une seule personne. Le décision ne doit appartenir qu'à une seule personne.

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Le lien social et le rapport individu-société

– Le lien social n'est pas la résultat des volontés individuelles mais est produit par une
puissance extérieure aux individus : le pouvoir.
– Le pouvoir politique est lié à la religion car dans tout pouvoir il y a un fondement religieux.
– La Révolution, avec la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, a institué un
fondement normatif avant de choisir un régime constitutionnel.
– Pour annuler les conséquences de la Révolution, il faudrait rétablir les « droits de Dieu »
CAD ses droits vis-à-vis de l'homme.

Bonald a une vision holistique du rapport individu-société :
– L'individu isolé n'est qu'un simple produit de la société.
– La société doit être pensée comme une réalité antérieure et première.
– L'homme existe pour la société, doit la servir et lui restituer ce qu'elle lui a donné.
– La société se divise en deux sous-sociétés : Politique et religieuse.
– Il existe une complémentarité et une correspondance stricte entre les deux : la constitution
naturelle de la société ( qui est normative, et non de la nature).
– Il anticipe la notion de physique sociale qui détermine les lois de l'ordre social.
=> De telles prémisses excluent que la société civile puisse être constituée par une intervention
humaine consciente et donc que la société politique soit l'oeuvre d'une législation délibérée.
– Le pire des régimes est la démocratie ou la république car ses lois et institutions dépendent
de la volonté des peuples qui est instable.
– Une telle société n'aboutira jamais à sa constitution naturelle.
– La seule constitution politique acceptable est la monarchie héréditaire.

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Un anti-universalisme et un anti principe d'autonomie politique

  • Au-delà du procès de l'écriture des constitutions, il y a le procès de l'autonomie politique des législateurs humains.

  • La prétention à édicter soi-même des lois est irréalisable.

  • Ce rejet est parallèle au rejet de la souveraineté du peuple.

  • Deux arguments : l'un historiciste disant que l'autonomie politique n'a jamais existé , et l'autre anthropologique disant que l'espèce humaine n'est pas capable d'inventer ses formes politiques.

  • On est face à un athéisme pratique considérant que l'homme dispose du pouvoir de créer des institution et la constitution d'une société politique, en plus de l'athéisme théorique niant l'existence de Dieu. ( rejeté évidemment par De Maistre).

  • C'est dans la séparation de l'homme et de Dieu que réside le Mal, et la puissance créatrice de l'homme deviendra une puissance démoniaque. (d'où le côté satanique de la Révolution).
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Anticonstructivisme irrationaliste

– Il est impossible d'envisager et d'écrire une constitution politique.
– Un régime politique est une construction historique liée à la tradition et à la volonté divine.

Derrière cette haine des constitutions écrites, il y a deux dimensions :
– Les hommes créent des institutions politiques sous l'inspiration divine mais sans le savoir.
– Une dimension, qu'on peut référer à Platon (Politique = le procès de la loi, Phèdre = le procès de l'écriture) : le fait de rédiger des lois est une activité honteuse qui ne fait qu'exprimer l'ignorance du juste et de l'injuste.

Remarque : Parfois, une cité fondée sur les lois peut fonctionner mais n'est pas la constitution politique idéale.

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Le lien social est de nature théologico-politique

– Le pouvoir religieux spirituel doit avoir son pendant politique qui est le pouvoir temporel.
– La Révolution française est un événement voulu et orienté par Dieu pour punir la France et
pour la régénérer.
– En effet, les français s'étaient écartés des valeurs de la morale et de la religion.
– La Révolution est un grand épisode criminel qui fait sa singularité dans l'histoire.
– Cette singularité est d'ordre satanique.
– La Révolution est donc à la fois divine et à la fois satanique.
=> L'idée qu'il existe un complot satanique pour séparer l'autel et le trône est une thèse appréciée
parmi les contre-révolutionnaires.

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