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Gaelic

C'est la langue officielle de la République d’Irlande et de l'UE. On observe d’importantes différences entre la langue vernaculaire (langue parlée seulement à l’intérieur d’une communauté) et la langue écrite et enseignée. On ne sait pas exactement combien de gens utilisent cette langue, entre 40.000 et 1.600.000 en Irlande et Ecosse !

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Hébreu :

« Certains penseront qu’il y a là une difficulté, puisque nous n’avons plus de langue commune. Il est inimaginable que nous puissions parler l’hébreu entre nous. Qui de nous parle assez d’hébreu pour acheter un billet de train dans cette langue? Cela n’est pas possible. Pourtant, la question peut se résoudre simplement. Chacun conservera sa langue, qui celle de la chère patrie de ses pensées. La Suisse offre une exemple concluant d’un fédéralisme linguistique. Là-bas, nous resterons ce que nous sommes à présent, de même que nous ne cesserons jamais d’aimer mélancoliquement les patries dont nous avons été chassés.

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Langues anciennes, élites nouvelles

  • Katharevousa
    Adamantios Koraïs : Il pense que ce qu'il faut à la Grèce, c'est une révolution comme en
    France. Mais les gens ne parlent pas grec ; il faut donc faire évoluer cette langue, de
    nouveau vocabulaires pour qu'il puisse y avoir des traductions des textes français. Il faut
    purifier la langue pour les idées politiques modernes. On ne peut pas devenir politicien,
    avocat,... si l'on ne parle pas le katharevousa. Problème : c'est une langue trop
    compliqué. C'est la langue de l'élite, de la droite, des conservateurs
    Dhimotiki : langue plus accessible, parlée par le gens etc. Lorsque la droite est au pouvoir, il
    l'interdisent.
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Nationaliser les masses.

  • Maintenant que l'on a créé l'Italie, on a unifié les régions, maintenant il faut faire des italiens ! Il y a, à l'époque, très peu d'italiens qui parlent italien (2-3%). On va choisir l'italien florentin.

    Alloglotte : Elle est très homogène car très alloglote (personne qui parle une langue différente de celle du pays). En Espagne ou en France il y des langues qui ont d'autres racines complètement (basque en Espagne). En Italie, les gens parlent des variantes. Il n'y a pas, comme en France, une langue de l'administration (l'élite parle français). En Italie, les élites parlent la variante locale.

    Diglossie : on passe à une autre langue. Tout le monde apprend l'italien, même l'élite. On ne sait même pas combien de gens vivent en Italie ! On fait un recensement. C'est comme cela que les gens apprennent qu'il y a une Italie unifiée (ils étaient pas au courant dans la campagne).
    Par ce recensement, on réalise qu'il y a 80% d'analphabètes. On pense être une nation moderne, c'est le choc de réaliser qu'il y a autant d'analphabètes.

    On introduit l'obligation scolaire. Les enseignants sont déplacés dans une autre région pour qu'ils soient obligés de parler en italien et non dans le dialecte. D'un jour à l'autre, on instaure la loi d'obligation scolaire pour les enfants ; mais il n'y a pas d'instituteurs et encore moins d'instituteurs qui parlent italien ! En 1900, encore 50% est analphabète. Normal puisque les vieux sont encore en vie et n'ont pas eu d'éducation scolaire. Il faut environ un siècle pour alphabétiser une population.

    Mezzogiorno : Il y a une forte migration des analphabètes vers les Etats-Unis. Les USA vont donc mettre en place un contrôle pour les émigrés pour empêcher les analphabètes de venir. Les gens qui arrivent aux USA envoient de l'argent chez eux. Ils se sentent handicapés par cette an-alphabétisation et insistent donc pour que leurs enfants aillent à l'école.

    Le Pape est contre l'unification italienne et va donc écrire un texte pour expliquer toutes les fautes de l'Etat moderne. Le Pape est le chef spirituel et c'est donc très compliqué parce que les gens suivent ce qu'il dit ! Les curés qui donnent cours répandent les idées du pape. L'Etat étant en guerre contre le Pape, il est aussi contre une partie du peuple !

    Les Chemises rouges de Garibaldi (communistes). L'Italie n'est pas prête à faire la guerre lors de la 1ere Guerre mondiale, elle y entre donc un an après. Les gens ne se sentent pas prêts à se battre pour cette nation qui est illégale selon les catholiques, qui est nouvelle,... Comment nationaliser les italiens ? Par le fascisme.
    L'école de Jules Ferry :
    L'obsession de Sedan - répression ou ascension sociale ? - Le « signal »
    L'attractivité d'une langue et de son projet politique - La Hongrie, 1861-1914 (les écoles slovaques)

    Les Basques et les Catalans, des deux côtés des Pyrénées (anti-Grimm) ; les italiens n'ont pas gardés leur dialecte, est-ce parce que l'école de Jules Ferry a été plus stricte et répressive ?
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La cartographie politique des langues germaniques

  • Jacob Grimm (1785-1863) : Grimm fait partie de la bourgeoisie par l'éducation. Au congrès en 1846, Grimm annonce : « Laissez-moi commencer par une question simple : qu'est-ce qu'un peuple ? Et y répondre tout aussi simplement : Un peuple, c'est la quintessence des personnes qui parlent la même langue. »

    Si l'on suit cette idée, il n'y a pas de peuple belge, suisse,... Grimm veut bien accepter cette révolution napoléonienne mais il a un problème avec la langue. Pourquoi le français ?

    Il cherche à définir l'identité nationale ; ils pensent d'abord que ce sont les contes racontés au coin du feu, les traditions orales, les contes comme cendrillon, blanche-neige,... Mais puisque cela est traduit dans toutes les langues, ça n'a rien de national ; c'est du folklore pré-national. Il dit donc que l'identité nationale est crée par la langue. A l'époque il n'y a pas encore un Etat allemand (exemple), il y a plein de régions. Ils parlent tous plus ou moins la même langue. Grimm veut donc créer un dictionnaire qui réunisse cette langue allemande et prouver par ce biais que tout les gens qui parlent cette langue appartiennent à un peuple. Il fait des recherches sur les différentes langues en Europe. Il cherche les racines communes entre les langues, comme entre le néerlandais, anglais, allemand. Tous les nationalistes vont reprendre l'idée de Grimm selon laquelle un peuple est défini par sa langue.

    Kant, Goethe,... vivent dans le contexte de la révolution. Ils en sont fascinés mais ont un ressentiment par rapport à la langue. Beaucoup de penseurs allemands vont à Paris, parlent français,... On sent dans les textes ce ressentiment de dégoût, de rejet de la langue française. En Allemagne aussi ils veulent (les penseurs) une révolution !

    Hoffman écrit ce texte « Allemagne, Allemagne au dessus de tout : Au dessus du monde entier : de la Meuse à la Memel : d'une partie de l'Italie à la mer du nord. » Il recrée ainsi la carte européenne. Il écrit ce texte et écrit en réalité un programme politique. Il est encore trop tôt pour faire ce grand programme de réunion allemande, il faut commencer par faire petit pour s'agrandir et en venir à cette Grande Allemagne. Bismarck, lors d'une guerre avec l'Autriche, signe un traité de paix avec eux. Traitre ! Il aurait pu annexer l'Autriche à ce moment là, ce qui est super important pour la construction de la Grande Allemagne. Donc même Bismarck, qui est vu comme l'unificateur de l'Allemagne, a fait des choix qui nuisent au projet de la Grande Allemagne. Le premier a réussir à faire la Grande Allemagne est Hitler.

    Il faut créer ce sentiment national par les chansons allemandes, les cours de gymnastiques, le sport,... L'allemand devient la langue de l'émancipation.

    A cette époque, les frontières sont très malléables. On décide de créer des Etats tampons pour se protéger de cette France révolutionnaire. On rassemble par exemple les Pays-Bas avec la Belgique,... Mais la Belgique est bien plus révolutionnaire que les Pays-Bas et finalement il y a la révolution belge. Le Limbourg, étant belge, il passe en partie aux Pays- Bas et en partie en Allemagne. Tout est possible à cette époque là, les frontières sont tellement malléables.

    En 1870, Bismarck réunit tous ceux qui parlent allemand, et crée l'Etat-nation. Aux Pays- Bas, ils étaient les nederduits, les pas-allemands. C'est dangereux de garder ce nom parce que l'Allemagne pourrait vouloir les annexer. Du coup ils prennent le nom de leur pays, Nederland et donne ce nom à leur langue ; nederlands. Les flamands en Belgique, ne savent plus comment s'appeler puisqu'ils parlent aussi nederlands mais ne veulent pas prendre ce nom qui est le nom du pays voisin, à qui ils ont fait une révolution. Du coup, eux-aussi donne le nom de leur mouvement à leur langue : flamand.

    En Suisse, les germanophones parlent allemand mais ne veulent pas pour autant se faire annexer par l'Allemagne. Lorsqu'un allemand et un suisse écrivent, ils vont utiliser les mêmes mots mais avec une signification différente. Alors qu'un germanophone suisse avec un francophone suisse vont parler de la même chose. Ils vont donc dire qu'ils parlent allemanisch, pour bien démontrer qu'ils ne sont pas du même peuple.

    Au Luxembourg, la langue de culture et du Parlement est le français, mais tout le monde parle l'allemand. Lorsque les allemands on fait un recensement au Luxembourg, ils avaient le choix de cocher langue maternelle : allemand. Ils boycottent puisque ne veulent pas être annexé et se disent parler le letzebuergisch. C'est donc la langue nationale.

    La Norvège : deux langues nationales, le Bokmâl et le Nynorsk. La plupart des gens parlent le Bokmâl et chaque 15ans, ils font une référendum dans les communes pour savoir si l'on doit parler bokmâl (85%) ou nynorsk (15%) à l'école etc.
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Le décret sur les traductions.

Le peuple est souverain mais ne comprend rien puisque langue différente. Comment leur faire passer les messages ? En faisant des traductions vers le breton, picard,... Mais en même temps, si l'on veut supprimer cette identité régionale, ce n'est pas le bon moyen ; en traduisant, cela renforce cette identité. Mais si l'on ne traduit pas, les gens ne sont pas touchés par ces textes révolutionnaires et le clergé en est bien content ; le curé du village parle le patois et peut donc toujours faire passer ses messages. S'il l'on veut unifier le pays, il faut casser ce sentiment régionale.

27 janvier 1794 : Le Rapport Barère. Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton; l’émigration et la haine de la République parlent allemand; la contrerévolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur. Si le peuple de la Flandre maritime n’est pas à la hauteur de la Révolution, il faut s’en prendre à la langue qu’on y cultive encore en secret.

4 juin 1794, Abbé Grégoire : « Rapport dur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française. » On demande à l'abbé Grégoire de faire des enquêtes pour savoir combien de gens seront touchés s'il l'on parle seulement le français. Après cette enquête, on arrête toutes les traductions.

On peut assurer sans exagération qu’au moins six millions de Français, surtout dans les campagnes, ignorent la langue nationale; qu’un nombre égal est à-peu-près incapable de soutenir une conversation suivie; qu’en dernier résultat, le nombre de ceux qui la parlent purement n’excède pas trois millions; et probablement le nombre de ceux qui l’écrivent correctement est encore moindre. Ainsi, avec trente patois différents, nous sommes encore, pour le langage, à la tour de Babel, tandis que pour la liberté nous formons l’avant-garde des nations.Quoi qu’il y ait possibilité de diminuer le nombre d’idiomes reçus en Europe, l’état politique du globe bannit l’espérance de ramener les peuples à une langue commune. Cette conception, formée par quelques écrivains, est également hardie et chimérique. Une langue universelle est dans son genre ce que la pierre philosophale est en chimie. Mais au moins on peut uniformiser le langage d’une grande nation, de manière que tous les citoyens qui la composent, puissent sans obstacle se communiquer leurs pensées. Cette entreprise, qui ne fut pleinement exécuté chez aucun peuple, est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l’organisation sociale, et qui doit être jaloux de consacrer au plutôt, dans une République une et indivisible, l’usage unique et invariable de la langue de la liberté. » Abbé Grégoire

La Terreur : on parle de suffrage universel mais sous Thermidor... voir ci-dessous

Thermidor et le suffrage censitaire : on instaure le suffrage censitaire. Le suffrage ne sera pas pratiqué, extrêmement minoritaire. Cette notion pourra être élargie une fois que les gens parleront français -> suffrage capacitaire.

Les horizons mouvants du projet national.

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