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Joseph II et les Pays-Bas autrichiens

- Un souverain moderne

Un exemple de modernité est le fait qu’il décide qu’une grande réforme doit entrer en vigueur le 1er janvier d’une telle année et non comme avant à la Saint Michel ou autre jour du calendrier ecclésiastique.

Ceci est du jamais vu comme avant, on ne commençait jamais au début de l’année civile. Ceci montre le caractère « à bas la tradition » de Joseph II.

Il veut refondre les vieilles structures et introduire l’utilité, la rationalité et l’efficacité. En Pays-Bas existait à l’époque depuis le Moyen Âge trois conseils (des finances, des Etats, privés).

Joseph II ordonnera la création d’un seul conseil royale. Il fait la même pour les magistratures. Il découpe les Pays-Bas rationnellement en 10 Kreise (cercles) d’une plus ou moins même grandeur.

Il redessine ainsi des frontières qui existent depuis des siècles et il n’existe désormais plus des duchés, comtés etc. Désormais, il installe des intendants dans les cercles, ce qui déplaît à la population et à l’administration.

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LA REVOLUTION AMERICAINE

Cette révolution découle de la résistance des colons américains (souvent irlandais) contre la domination anglaise qui leur est imposé notamment sur le point de vue économique.

L’Angleterre avait le monopole commercial par exemple aucune marchandise venant des colonies ne pouvait être exporté sauf sur un bateaux anglais. Les taxes se multipliaient (dans le syllabus de Remacle : « No taxation without representation »)

La révolte débute avec la Boston Tea party en 1773 (dans le port de Boston, les colons jetaient le thé venatz de l’Angleterre dans l’eau). L’indépendance sera déclarée le 4 juillet 1776 et reconnue en 1783.

C’est la première fois qu’on peut créer un Etat à partir de rien. Les treize colonies seront réunies ensemble sous un régime confédéral où le gouvernement fédéral ne s’occupe que du minimum (avec un pouvoir minimal en haut).

On se met d’accord sur un certain nombre de droits devant être garantis aux citoyens.

Texte 19 : les droits individuels opposés à l’arbitraire du pouvoir ; le peuple détient l’autorité fondamentale ; but du gouvernement : pour le bien commun du peuple ; interdiction de la noblesse et de tout privilège ce qui implique l’égalité absolue des citoyens ; affirmation de la séparation des pouvoirs ; liberté de la presse et du culte.

La révolution américaine va inspirer d’autres révolutions reprenant les mêmes principes par exemple dans les Provinces-Unies, en Suisse et également la Révolution brabançonne ce qui est néanmoins paradoxale puisque la Révolution brabançonne voulait revenir en arrière, à Marie-Thérèse mais elle utilise le même vocabulaire.

La Révolution américaine est progressiste. La Révolution Française s’inspirera également de cette révolution.

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La monarchie constitutionnelle anglaise

- La Glorieuse Révolution p.149

Richard Cromwell perd le pouvoir en 1660. L’armée rappelle le fils de Charles Ier, Charles II et on restaure ainsi la dynastie des Stuart. Charles II est le cousin germain de Louis XIV auquel il s’inspirera pour la monarchie absolue et il vécu un certain temps en France.

Il a eu des contacts avec les catholiques et il est au moins enclin à une certaine tolérance envers eux. Charles II va avoir certains problèmes avec le parlement.

Il y a une loi importante votée sous son règne : en 1679, la loi de l’Habeas Corpus.

La situation va s’aggraver lors de la succession par Jacques II, son frère qui est ouvertement catholique. On le sait, avant qu’il monte sur le trône.

Il a des conseillers catholiques et va tout faire pour les généraux catholiques. L’ambiance monte de plus en plus pour déborder lorsqu’il décide de baptiser l’héritier mâle du trône ce qui veut dire que le prochain souverain sera catholique.

Le Parlement entre en rébellion et appelle pour la légitimité la fille de Jacques II, qui va renverser son père pour prendre sa place. Elle est protestante et marié à Guillaume d’Orange, stathouder des Provinces-Unies. Marie II Stuart accède au trône le 13 février 1689.

C’est la Glorieuse Révolution. Ils ne doivent pas signer quoique ce soit, on leur a juste lu la Bill of Rights (la Déclaration des Droits).

On ne leur demande pas ce qu’ils en pensent mais ils connaissent désormais les conditions auxquelles ils doivent se soumettre. Texte 17 avec le consentement du Parlement. C’est le début du système parlementaire. Le roi règne mais gouverne de moins en moins.

John Locke Texte 18 le peuple doit avoir le droit de résistance contre l’arbitraire du pouvoir. Le but des lois est la protection contre l’arbitraire de la monarchie et la protection de la propriété privée.

Il y avait des élections (mais elles étaient souvent truqués: il n’y a pas tout le monde qui avait le droit de vote ; ceux qui l’avaient, on les faisait boire pour qu’ils votent pour tel ou tel candidat ; il y avait aussi de grandes inégalités entre les circonscriptions.

En 1707 est crée l’United Kingdom (le Royaume-Uni) qui est une unification complète de l’Angleterre, de l’Ecosse et de l’Irlande.

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Le recul des Ottomans

Le point culminant de l’Empire ottoman a été au 16e siècle avec le premier siège de Vienne par les Ottomans.

En 1683 a lieu le deuxième échec du siège de Vienne et à partir de là, il y a un recul véritable. En 1686, ils perdent la Hongrie. En 1688, ils reculent à Belgrade et en 1718, on leur enlève presque tous les Etats yougoslaves, européens.

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La Russie sous Pierre le Grand et Catherine II

Pierre le Grand vivait à l’époque de Louis XIV et il va faire occidentaliser la Russie.

Il crée une nouvelle capitale Saint Petersbourg en 1703, dans le style néoclassique de l’époque et de toute pièce par sa volonté.

Le gouvernement sera centralisé et il pratique une politique économique de type colbertiste en encourageant l’activité économique et la modernisation.

Il va même faire venir des ingénieurs et a travaillé (au moment où il était déjà empereur) sur le chantier naval à Amsterdam pour voir comment ça marche. Pierre le Grand peut être comparé aux despotes éclairés. Il veut contrôler l’Eglise orthodoxe et la soumettre au pouvoir.

Du côté militaire, il est un grand combattant redonnant à la Russie un accès à la Baltique, gagnant contre Charles XII, roi de Suède qui perdra tout face à la Russie.

Catherine II était une Allemande appelé Sophie qui a pris le nom de Catherine en devenant impératrice pour faire plaisir aux Russes. Pour cela, elle a même appris le russe. Elle était mariée avec le futur empereur Pierre III mais celui-ci ne sera empereur que pendant un court temps puisque Catherine va le faire assassiner pour pouvoir régner toute seule.

Mais il faut dire que c’était un ivrogne brutale, infantile et incompétent. Elle n’a pas eu de problème avec les Russes même si elle était une étrangère ayant assassiné l’héritier légitime du trône.

Elle était très bien acceptée, jamais elle a été remise en cause. Elle a su donner une image moderne à son pays.

Elle a pratiqué le même type de politique (centralisation du pouvoir et développement économique). Elle accueille les 800 000 colons allemands pour développer la région. Elle correspond avec Voltaire et Diderot et en 1778, elle achète la bibliothèque de Voltaire (lorsqu’il était mort) et celle de Diderot lors de son vivant en lui payant une rente. Diderot ne possédait pas les mêmes moyens pour vivre que Voltaire.

Diderot a eu un contact personnel avec l’impératrice. Il s’est rendu à Saint Petersbourg (c’était l’un des ses seuls voyages) et il y reste plusieurs mois, la voyant tous les jours.

Elle semble avoir utilisé la notoriété de Diderot et il était un peu déçu. Il ne l’était pas de l’impératrice elle-même mais plutôt parce qu’elle était impuissante d’imposer des réformes éclairées dans un pays arriéré. Du point de vue social, le servage existe toujours et elle utilise des centaines de milliers d’âme pour récompenser les nobles en les leur donnant comme serfs.

Il a aussi été déçu de sa politique militaire, de conquête notamment parce qu’elle a participé au partage de la Pologne en 1772 avec la Prusse et l’Autriche. La Pologne aura disparu en 1796. C’est un peu le cynisme d’une impératrice qui se veut libérale mais qui pratique la même politique que les autres despotes.

Mais elle a quand même développé l’éducation et elle a pratiqué une certaine tolérance envers les différentes religions. Elle a également essayé d’homogénéiser la législation.

Elle a commencé à rédiger un code unique mais elle a fini par abandonner, lassé par la lenteur. Elle était opposée à la Révolution française et adoptait une position réactionnaire, regrettant d’avoir fait confiances aux penseurs des Lumières.

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Les Pays-Bas autrichiens

Les Pays-Bas autrichiens s’étendent d’Ostende au Luxembourg sans Liège qui a ce moment est une principauté indépendante et qui coupe les Pays-Bas en deux. C’était une confédération de différentes principautés, duchés, comtés etc.

En 1713, ils deviennent autrichiens et Charles VI, le père de Marie-Thérèse règne sur les Pays-Bas jusqu’à 1740.

Les deux personnages principaux envoyés par l’Empereur pour régner à sa place sont le gouverneur général (ou gouvernante puisque ça peut être une femme) qui est un membre de la famille royale.

Il est le véritable représentant sur place comme il prête serment sur toutes les différentes constitutions des différentes provinces des Pays-Bas, aux vieilles traditions,… Mais ce n’est pas lui qui fera le travail journalier.

A côté de lui, il y a un ministre plénipotentier (qui a tous les pouvoirs, une sorte de premier ministre). Un des grands enjeux est de trouver le bon équilibre de centraliser depuis Vienne sans créer des révoltes dans les provinces notamment pour éviter le vote contre les impôts.

Les Pays-Bas sont une région riche, qu’il faut un peu ménager pour pouvoir en tirer beaucoup d’argent. Charles de Lorraine est le gouverneur des Pays-Bas de 1744 à 1780 et le ministre (il y en a eu plusieurs mais le plus important est: ) Charles de Cobenzl de la haute noblesse autrichienne (1753-1770).

Ce ne sont seulement ces deux personnes qui viennent de l’extérieur, tout le gouvernement qui se trouve en dessous est constitué à 99% de sujets locaux.

Entre 1757 et 1783, le chef/président du Conseil privé qui constitue le principal conseil du gouvernement, est Patrice François de Neny (c’est un nom peu à peu francisé), d’origine irlandais (cela montre tout le côté international).

L’oeuvre aux Pays-Bas : développement économique rentable pour les finances, développement de l’hygiène et de l’obstétrique (=science de l’accouchement) : pour éviter la mort des enfants et aussi de la mère, on va faire venir des sages femmes de France, c’est avant tout pour avoir plus de personnes adultes plus tard qui payeront des impôts ; amélioration du réseau routier (pex pavé entre Bruxelles et Luxembourg), creusement de canaux, encouragement financier de l’agriculture flamande et de l’industrie wallonne mais également des nouvelles industries (mines de charbon, industrie de Chimie, de verre parmi les premières en Europe, de métallurgie).

C’est le point fort des Pays-Bas qui est à la fin du 18e siècle, le 2e pays le plus industrialisé de l’Europe. Il aura sous la Révolution Française disparu en tant que tel, il sera devenu un département.

La politique vise aussi l’aspect culturel par exemple en prend en main l’université de Louvais où on va introduire des sciences modernes et l’enseignement de l’histoire dans les années préparatoires.

On va aussi créer une Académie à Bruxelles (en 1769, la société littéraire devenant une académie en 1772). En matière religieuse, une certaine tolérance est présente dans les textes dès 1760. En 1766, Neny considère que les droits des citoyens sont indépendants de toute religion dont l’objet est purement spirituel.

Il considère le citoyen et non le croyant et sépare les affaires temporelles des affaires spirituelles (neutralité envers la religion).

Toutefois, le catholicisme va rester la religion d’Etat. Une certaine tolérance de fait règne sur la différence des religions notamment dans le Hainaut. Il n’y a pas de problème avec les Juifs comme il n’y a qu’une centaine de familles.

Ils sont acceptés à la seule condition qu’ils paient une taxe qui généralement est très haute comme les Juifs sont souvent dans le milieu des finances. Du moment où ils paient leur taxe, ils peuvent faire leur commerce. C’est bien sûr une tolérance purement pratique.

En 1781, un Edit de Tolérance pour tous les protestants, orthodoxes et juifs dans les régions de l’Empire est publié.

On fait une différence entre protestants et juifs comme les uns sont toujours de la religion chrétienne. En 1784, les mariages des protestants sont reconnus légalement ; ils ont la possibilité d’acquérir des droits civiques.

Avant, les mariages des protestants n’étaient pas reconnus. Les seuls documents légales étaient ceux de l’Eglise catholique ce qui impliquait que les enfants des protestants étaient des bâtards.

En plus, les protestants n’avaient pas de documents légaux concernant leur naissance ce qui pouvait constituer des problèmes en justice. En 1784, on crée le futur Etat civil.

Des officiers publics vont enregistrer les mariages et les naissances du côté protestant ce qui va leur donner des droits importants. Dans la plupart des pays jusqu’à la Révolution française, les registres étaient tenus par les curés catholiques.

(Sous Marie-Thérèse, il y avait environ 1% de protestants parmi la population belge qui vivaient à la frontière française. Il y avait une grande communauté protestante autour des forteresses qui avaient accès aux services protestants ???)

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