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Comparer

La comparaison joue un rôle central en anthropologie. Elle détermine le degré de singularité ou de généralité d’un phénomène social.

Les anthropologues ont recours a leur connaissance de leur propre société lorsqu’ils écrivent sur les groupes sociaux.

Il faut néanmoins respecter une méthodologie disciplinaire : celles des contraintes empiriques vues précédemment ainsi que deux nouvelles :

• On ne compare pas de traits sociaux ou culturels isolés, mais toujours des discours ou des pratiques en contexte.

Ex : Tylor et le dernier souffle

• Une pratique sociale et culturelle ne tire jamais son sens que de sa position dans un espace de pratiques et de ses relations avec d'autres pratiques.

Il faut donc toujours contextualiser et les traiter de manière relationnelle.

Ensuite, il ne faut pas déduire que des phénomènes qui peuvent sembler analogues connaissent des dynamiques similaires.

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Le défaut d'attention aux contraintes empiriques de l'interprétation

• La généralisation abusive : Elle provient d’un décalage entre les matériaux empiriques mobilisés à l’appui d’une démonstration et le degré auquel prétend cette interprétation.

Les interprétations trop générales n’ont pas de bases empiriques assez solides pour être à la base d’un travail fiable. Ex : Levi-Strauss et les Nambikwara

• L'obsession de la cohérence : Les récits personnels sont différents d’une personne à l’autre. Il ne faut pas se focaliser sur le récit d’une seule personne et le retranscrire mot à mot.

Il faut faire la synthèse des plusieurs récits afin d’être le plus cohérent.

De plus, il ne faut laisser son envie de par exemple, réhabiliter les populations africaines pour inventer des cohérences là où il n'y en a pas.

Ex : Marcel Griaule et le système de pensée des Dogons au Mali.

• L'inadéquation significative : L’interprétation s’écarte des données. Elle peut résulter d’une « paresse empirique ». un auteur l’utilise pour combler les défauts de l’enquête empirique, ou parce qu’il se sent suffisamment sûr, par sa connaissance générale du terrain, de pouvoir soutenir telle ou telle interprétation d’un phénomène sans avoir véritablement enquêter pour autant.

Ex : Jean et John Comaroff et le vieil homme fou en Afrique du Sud.

Attention, cela ne veut pas pour autant dire que l'ensemble des travaux de ces auteurs sont mauvais !

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Les défauts de cohérence logique

Afin de rendre une recherche fiable, il ne faut pas que des contradictions soient présentes dans les résultats.

Il faut faire attention au souci d'une définition juste des notions, faire preuve de capacité à construire des raisonnements construits sur des données.

La précision de l'écriture est aussi très importante, elle fait la force d'un travail.

Ex : P. Legros et C. Herbé et leur vision de la mort

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La sur-interprétation

Il est difficile de dire si une interprétation est bonne ou mauvaise, voire s’il y a une surinterprétation.

Selon Jean-Pierre Olivier de Sardan, il y a sur-interprétation lorsqu’apparaît une contradiction significative entres les références empiriques et les propositions interprétatives.

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Interpréter des matériaux empiriques

Les interprétations du monde social sont censées reposées sur la discussion de matériaux empiriques et ne pas relever d'idées préconçues.

Les interprétations doivent présenter une cohérence logique et un ancrage dans les matériaux empiriques. Il faut préserver un double lien :

• Un lien entre les données obtenues et le « réel de référence ». Attention de distinguer la singulier de la manière habituelle

• Un lien entre les données obtenues et les interprétations de l'anthropologue. Celles-ci sont réfléchies et se distinguent de l'interprétation libre, elles sont donc à prendre en compte.

Les travaux sont donc tenus à une triple rigueur : la rigueur logique (les données sont cohérentes et il n’y a pas de contradictions dans les résultats), méthodologique (les conditions de recherche sont explicites) et interprétative (elle est basée sur les données obtenues et cherche à respecter la réalité des actions).

Ex : 1) Nancy Scheper-Hughes et son décès de nourrissons au Brésil, autre vision du décès que chez nous.

2) de Sardan et Blundo et leur corruption généralisée au Sénégal, Bénin, Niger.

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L'articulation à la littérature existante

Toute recherche doit se faire en connaissance de ce qui a déjà été fait dans la même matière. C'est un dialogue avec les travaux existants. Un travail de lecture documentaire préalable à la recherche est indispensable pour diverses raisons :

• Etre informé des recherches déjà menées permet de tenir des compte des réflexions déjà engagées, de ne pas se baser sur nos préjugés (qui sont inévitables si l'on n'a aucune connaissance préalable) et de ne pas « réinventer l'Amérique ». Cela permet également de mettre en place une certaine cumulativité.

• Développer une certaine connaissance. L’anthropologue qui arrive sur le terrain doit connaître les traditions du groupe social sur lequel il travaille. Ça lui permettra de gagner en légitimité aux yeux des enquêtés.

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