La quasi-monnaie (M2, M3,…)
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Ce sont les comptes et carnets d’épargne qui peuvent être immédiatement ou presque transformés en monnaie. Plus on s’éloigne de M1, moins il y a de liquidité.
Ce sont les comptes et carnets d’épargne qui peuvent être immédiatement ou presque transformés en monnaie. Plus on s’éloigne de M1, moins il y a de liquidité.
C’est la masse monétaire (ou stock monétaire), constituée par la somme de la monnaie fiduciaire et de la monnaie scripturale. Pour la monnaie fiduciaire, ce sont les billets en circulation parmi les agents économiques sauf les billets dans les trésoreries bancaires.
Pour la monnaie scripturale, on ne compte que les comptes à vue des agents économiques non bancaires.
On peut déposer une certaine somme en banque, dans un compte à vue : le banquier moderne transforme la monnaie fiduciaire en monnaie scripturale. Celle-ci est donc constituée de comptes à vue auprès d’institutions financières. La monnaie scripturale a une liquidité parfaite mais elle n’a pas cours légal (les magasins peuvent refuser de prendre une carte bancaire). Le chèque, le virement, la carte bancaire ne sont pas « en soi » de la monnaie », ils permettent l’accès à la monnaie ; seul le compte à vue peut être considéré comme monnaie.
Création : un agent économique non bancaire fait un dépôt primaire. Mais la banque est toujours devant un dilemme (plus de crédits ou plus de fonds ?) : elle garde donc un certain pourcentage en trésorerie pour pouvoir faire face à des retraits en billets (c’est le coefficient de trésorerie, t).
Vers la fin du 17e, la demande de monnaie pour motif de transaction augmente, il faut donc un substitut : le billet de banque. Ce sont au départ les orfèvres qui s’en chargent : ils s’engagent à tout moment à échanger les billets contre des pièces. Les détenteurs de billets ont une créance sur l’orfèvre et les billets figurent au passif du bilan de l’orfèvre. Il n’y a cependant pas de création monétaire. Puis l’orfèvre remarque que les clients ne viennent pas tous chercher les pièces immédiatement : il se dit qu’il peut émettre plus de billets que ce qu’il a en pièces dans son coffre.
La masse monétaire en circulation s’accroît, l’orfèvre devient banquier. Mais si tous les détenteurs de billets viennent chercher leur or en même temps, la banque saute (« couverture or » partielle). Les banques privées se multiplient, puis les BC reprennent la fonction.
La monnaie peut être « privée » ; au début de l’Etat, l’autorité s’arroge le droit d’émettre de « frapper monnaie » puis la monnaie obtient un cours légal : tout le monde doit l’accepter. Elle devient la « monnaie nationale ».
Précaution : l’agent économique envisage des événements inattendus, engageant des déboursements immédiats (souvent, il essaiera de trouver des placements quasi-liquides). Spéculation : un agent qui s’attend à une baisse du cours des actions pourrait attendre pour acheter au bon moment (et entre temps garder de la liquidité).
Pouvoir : un agent peut détenir des liquidités pour s’emparer de beaucoup d’actions en une fois (pour contrôler une entreprise : OPA). Etalon : la monnaie est un étalon de mesure de la valeur des choses.