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Filtrer les éléments par date : juin 2014

La doctrine du XVème siècle .

Elle reprend les mêmes thèmes en consacrant des essais à la beauté princière. Parmi ces moralistes on trouvera Christine de Pisan et Jean Gerson.

On cherchera alors un âge d'or perdu. Le roi doit avoir de solides habitudes de vertu.

Christine de Pisan donnera le modèle du bon roi avec Charles V dans son ouvrage Livre des faits et bonnes moeurs du bon roi Charles V.

L'idée du Xvème siècle est que le roi ne peut être inculte. Selon ces auteurs, la sagesse et la prudence sans la force ne serviraient à rien.

Selon Philippe de Commines, il fallait que le roi ait surtout de la force, qu'il soit grand pour le royaume et pour lui-même.

Nous sommes bien ici dans le cadre de lla monarchie tempérée avec l'importance des conseillers.

Ces conseillers peuvent être mauvais. Il doivent normalement être oreille et oeil du roi et isl doivent aimer Dieu foi et chrétienté. Ils se doivent d'avoir une vie de fidèle droiture.

Un autre critère va apparaître. IL devra être praticien, être capable. Chez de Commines, la capacité doit prédominer sur la vertu.

Il faudra également qu'il ait beaucoup de connaissances avec ici un héritage de l'Antiquité.

Au XVIème siècle, on verra dans les diplômes universitaires une garantie bien plus supérieure que celle donnée par l'expérience. La jeunesse peut alors très bien être conseillère du Roi.

Prendre conseil, à la fin du M-A, c'est un acte vertueux. La soumission à la loi sera recommandée par tous les auteurs durant cette période de monarchie tempérée.

On la retrouve chez Pierre Salmon qui dira au Roi que sa bonté est considérée lorsqu'il garde et fait bien garder les lois.

Jean de Terrevermeil est né en 1378 et mourra peu après celle de Charles VI en 1430.

Dans ses traités, il ne parle pas de la lex regia mais il invoque la soumission du Roi à la loi.

Enfin, Jean Gerson va conseiller au Roi d'obéir aux lois. Le modèle du Roi est donc celui du Christ qui a obéi jusqu'au bout.

Il y a le triomphe de l'adage digna vox c'est une parole digne de la volonté du prince d'être soumis au Roi.

Cela sera oublié par la suite vers la fin du XVIIème siècle.

Cette apologie de la soumission aux lois s'expliquent par les malheurs du XVème siècle.

Le XVIème sera alors partagé entre un élan envers la monarchie absolue et une critique à son encontre.

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la doctrine durant le règne de Charles V

Cette époque correspond à des temps de tumulte. Il y aura des débats politiques très intéressants.

Ces débats vont favoriser le triomphe de l’État et permettre le développement de théories se mettant au service de la personne du Roi au départ.

Philippe de Beaumanoir rédigera par exmeple la coutume de Beauvaisis en distinguant deux pouvoirs qui est superanus sur ses terres.

Un recueil commencer par les trerrmes « avant qu'il n'y ait eu des clercs », venant montrer la faiblesse du clerg.

L'Eglise n'avait donc de privilège que par la diligence royale. Le Roi restera l'être supérieur du royaume.

Cette doctrine se développera surtout sous Charles V en proposant plusieurs théories pour aider le Roi. La doctrine va essayer de trouver des arguments pour éviter le risque d'une vacance du trône.

Certaines parades seront envisagées comme par exemple Evrart de Trénaugon qui imagine une solution pour protéger le Roi de France.

Il donnera un traité qui sera écrit en latin puis traduit en latin. Ce traité sera appelé le songe du verger.

Evrart voit ici apparaître le Roi sur le trône entouré de deux dames qui représente les puissances temporelle et spirituelle. Chacune des deux femmes prend un avocat, l'une un clerc et l'autre un chevalier.

Il y aura également une querelle sur le rôle constitutif du sacre. Selon le prêtre, le sacre fait le roi et ce dernier ne peut donc se passer du pouvoir spirituel.

Face à ces affirmations, le chevalier soutient le droit des gens, des nations. Ces légistes donnent au peuple le droit de choisir son roi.

Ce choix a été fait par l'élection de Hugues Capet élu par les grands du royaume selon ces légistes.

C'est un lignage qui a été désigné. Cette idée est fondée sur le consentement du peuple.

Il y a donc ici la contestation de la soumission des rois au prêtre. Le chevalier s'oppose alors au prêtre et il avancera que le fils du roi mort deviendra roi immédiatement sans attendre le sacre puisque c'est un lignage qui a été choisi.

Pour défendre cette idée, le chevalier va utiliser une maxime d'origine coutumière : « Le mort saisit le vif ».

Il affirmera alors que dans le royaume de France, seigneurie se continue de père en fils, sans couronnement ni autre solennité.

Selon Evrart de Trénaugon, le Roi n'est plus soumis à la pression des grands et peut donc échapper à la pression malhonnête.

Il ne retient pas ici les idées de Thomas d'Aquin et choisit plutôt la prudence en n'affirmant pas que l'on peut déposer le prince tyrannique. Ce traité annonce déjà la puissance absolue de la monarchique qui se fait contre l’Église.

Les traités qui vont suivre durant cette fin du M-A vont s'écarter de tous ces chahuts entre l’Église et le Roi de France car c'est le roi qui l'a emporté. Avec cette issue, le roi ne va plus agacer l’Église.

La littérature va plutôt dire la splendeur royale. La monarchie qui est alors défendue reste modérée mais s'engage dans les voies de l'absolutisme. Les juristes s'opposeront à la monarchie modérée.

Parmi les théoriciens de la monarchie modérée il y aura Nicolas Oresme, qui abordera la vision politique avec la peur de la vacance du trône en affirmant que le lignage doit être soumis aux lois. Les légistes développeront une maxime affirmant que le roi est empereur en son royaume.

Nicolas Oresme craindra cette théorie. Il mettra en garde contre le soulèvement populaire car « le peuple gallican ne s'accoutume pas à la sujétion servile, les multitudes doivent participer à la vie politique. »

Ces dangers peuvent entraîner la révolte du roi ainsi que des résistances.

D'autres auteurs vont encenser cette monarchie tempérée dont notamment Philippe de Mézières. Il écrira pour le jeune Charles VI un traité appelé Le songe du vieil pèlerin.

Mézières va s'intéresser à la formation du roi. Le conseil livré au roi est de surtout rester soumis à la loi divine. Il doit également respecter la morale du royaume.

Ce respect de la diversité des lois, s'explique par l'amour que le prince doit à son peuple.

Le roi est à la tête de ce corps mais est lié à ses sujets car ils aiment le roi. Il ne faut pas agacer un peuple fidèle, l'auteur propose alors une politique de réforme pour corriger les abus du royaume. Pour arriver à corriger ces abus, le roi doit d'instruire, il doit connaître l'histoire.

Les conseillers doivent s'opposer aux mauvais conseillers qui sont les plus influents. Ces derniers peuvent être des clercs ou de grands aristocrates ou des prélats.

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Section 3 – Les querelles bonifaciennes et les doctrines régaliennes

Il y a à l'époque face à face le pape Boniface VIII et le roi Philippe IV. Philippe le Bel décide de lever des taxes sur les biens de l'Eglise de France sans demander l'autorisation du pape.

Cela sera appelé plus tard le « don gratuit ».

Boniface va alors immédiatement répliquer et dire la nécessité de cette autorisation en rappelant l'impossibilité de taxer l’Église. Il y avait aussi le rejet de la supériorité du roi.

Le roi reçoit cette missive et réplique avec ses légistes en empêchant l'envoi des fonds que le royaume devait à l’Église à Rome.

Dans une bulle Etsi de statu (Bien que l’État). Le pape affirme ici que des décimes pouvaient être levés sur le Royaume de France.

Le conflit redémarrera quand Philippe fera arrêter l'évêque de Pamiers pour crime de lèsemajesté, Bernard de Saisset qui était également légat du pape. Il affirmait que le roi de France était un faux-monnayeur.

L'évêque en appelle alos au Saint-Siège. Boniface VIII rappelle dans une autre bulle en 1301, Ausculta fili (Ecoute mon fils), la théocratie pontificale.

Le pape annonce la convocation à Rome d'un concile des évêques de France qui auraient à juger le Roi et à réformer les maux du royaume.

Philippe le Bel répliquera et convoque alors une assemblée des grands seigneurs et des députés des bonnes villes.

Le pape va alors se mettre en colère et réplique dans une autre bulle contenant tout la théocratie pontificale en 1302, Unam sanctam. C'est la pièce la plus importante de l'affaire.

Elle contient les arguments et les allégories de la théocratie pontificale. Le pape est dit vicaire du Christ et ne peut donc être jugé par personne.

C'est ici la reprise extrême de la théocratie et elle sera soutenue par les canonistes comme Gilles de Rome qui est un moine augustin rédigeant un traité le De potestate papae qui reprend la théorie des deux glaives.

Il rappelle que le monde n'a qu'une seule tête qui est Rome.

Le pouvoir temporel qui a reçu l'onction est soumis au pouvoir spirituel et le pape possède la plénitude des pouvoirs.

Un autre canoniste défendra la théocratie, ce sera Jacques de Viterbe. Le pape, selon lui, a ce pouvoir de juger des souverains, il peut les déposer et les excommunier. On retrouve ici la pensée de la théocratie pontificale.

Le pouvoir spirituel englobe le pouvoir temporel mais une distinction existe cependant entre les deux.

Les écrivains régaliens, défendant le roi, sont des théoriciens se mettant au service du monarque.

Il y a parmi eux Pierre Dubois qui affirmera que la France « doit dominer le monde ».

Il expliquera cela en invoquant des motifs irrationnels liés à l'astrologie. Le pape doit attacher sa gloire, selon lui, à pardonner et à faire oraison.

Un argument avancé par les séculiers est que les laïcs coopèrent avec le clergé et les deux relèvent du Roi et non du pape.

Un pamphlet, appelé La dispute entre un chevalier et un clerc, livre l'idée d'un clergé soumis au Roi. L'auteur fait parler le chevalier : « Tenez votre langue sire clerc ».

Un troisième argument est donné, c'est celui de la sainteté de la monarchie française.

Elle est beaucoup plus sainte que Rome selon ces légistes, c'est donc à elle de veiller à la chrétienté. La canonisation de Louis IX sera la preuve de cette sainteté.

Un quatrième argument est que le pape ne bénéficie d'aucune immunité. Selon les légistes c'est un méchant qui ruine la bonne entente en Occident.

Le conflit va alors s'amplifier et glisser vers la virulence. En mars 1303, une assemblée décide alors de déposer le pape.

Philippe le Bel annonce alors sa volonté de traduire le pape devant un concile convoqué à Lyon.

Le légiste le plus virulent, Guillaume de Nogaret, est chargé d'annoncer la nouvelle au pape.

Il y a alors l'épisode d'Anagni, petite cité italienne, durant lequel une troupe convoquée de 600 cvaliers et 1000 fantassins, aidée par la famille des Colonna ennemie au pape, se rend au palais du pape. Nogaret somme alors le pape de le suivre à Lyon.

Devant le refus du pape, l'un des Colonna ou même Nogaret aurait souffleté le pape qui serait tomber à terre et aurait alors affirmé vouloir mourir pape. Le pape aurait traité Nogaret de fils de cathare. Cela choquera le pape et il sombrera dans la colère.

Il sera ramené à Rome épuisé et les Français disent que le pape devait mourir après avoir refusé les derniers sacrements.

En 1304, un nouveau pape élu, français, Clément V, annulera toutes les décisions de Boniface VIII. Il y a ici un début du gallicanisme qui affirmait que le Roi de France tenait son pouvoir de Dieu et que le clergé de France relevait donc de lui pour les questions temporelles. Cette évolution favorise alors le roi de France.

Il y aura par la suite la décision d'installer la papauté à Avignon.

De ce débat,, devait ressortir l'idée d'une symétrie entre les deux glaives et cet affrontement entre Rome et le royaume de France. La papauté va continuer à maintenir un discours théocratique.

A cette même époque sont définies de grandes théories qui viennent affirmer la puissance du Roi.

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sain et sauf

– Lorsque j'étais jeune, dit-elle, alors que nous avions à supporter un dur tyran, je désirais sa mort puis celui-ci fut tué et un autre lui succéda un peu plus dur et j'estimais que la fin de sa nomination serait un grand prix.Nous t'eûmes toi Denis comme troisième maître et un tyran pire que toi te succéderait si tu étais tué. »

Le peuple peut voter pour se débarrasser du tyran. Il peut y avoir le vote du Sénat qui est la part aristocratique, la part la plus saine qui exécutera la décision du peuple.

Une autre solution sera de s'adresser à l'Eglise et c'est alors le pape qui ne pourra pas intervenir de lui-même mais pourra déposer le monarque indigne.

Enfin, si ni le peuple, ni le sénat, ni le pape ne peuvent rien, il reste la voie ouverte de la vieille femme qu'est la prière. Selon Thomas d'Aquin, c'est l'arme la plus redoutable.

Le thomisme venait ici contredire la théocratie pontificale et c'est au XVIème siècle alors que l'universalisme chrétien disparaît que le thomisme est accepté.

Au XVIème siècle les États veulent se débarrasser de l'Eglise et les juristes vont emprunter la voie tracée de la raison pour l’État pour Jean Bodin.

Thomas n'a pas accordé sa confiance à Platon mais a accordé la vision d'Aristote et de la religion.

Cette recherche de la sécularisation sera au coeur des conflits des XIIIème et XIVème siècles.

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§2 – Thomas d'Aquin

Il accroîtra la sécularisation de la politique.Il affirme qu'il n'y a pas d'objectivité politique. C'est un dominicain qui va se consacrer à l'étude.

Sa vie sera très humble et discrète dssimulant une oeuvre théologique et philosophique considérable.

Il est né à Aquin en 1224 dans l'Italie du Sud. Son éducation commencera à l'âge de 5 ans. Il est envoyé à l'abbaye bénédictine du Mont Cassin.

Il partira ensuite pour Naples et entrera chez les intellectuels dominicains. Il passera par la suite à Paris ainsi que Toulouse.

Il apprendra à Paris la philosophie sous la direction d'Albert Legrand venant juste de traduire Aristote. Thomas enseignera ensuite à l'université de Paris.

Il sera par la suite un des proches de Louis IX et voyagera énormément par la suite. Il reviendra à Paris en 1268 au moment de la querelle sur l'aristotélisme.

Durant ce séjour parisien , Thomas composera La somme théologique contenant de nombreux aspects politiques. Il finira sa vie en Italie en 1277.

Sa pensée ouvre la voie vers la sécularisation de la politique. Sa pensée est ouverte au retour de l'Antiquité profane.

Aristote est de retour. L'oeuvre de Thomas est une synthèse entre le comprendre (intellegere) et le croire (credere) soit entre Aristote et l'Eglise. Il réconciliera la loi divine et la loi naturelle.

La grande audace de Thomas d'Aquin fut de baser sa pensée sur certains auteurs tels que Cicéron ou Aristote. Cette audace met fin à la théocratie médiévale. La pensée de

Thomas sera source de nouveauté pour la politique des royaumes occidentaux. Selon lui, il y a chez l'Homme une double nature : l'âme et le corps, il y a deux fins. Il transpose cette description de l'Homme à la politique : il y a un pouvoir profane et un pouvoir religieux.

Puisque l'homme est à la fois temple et spiritualité, la société est également profane et religieuse.

Chez Thomas d'Aquin , la part religieuse est prédominante car le corps n'est que le temple de l'âme.

Selon lui, le pouvoir était regardé comme une malédiction. Depuis le péché originel l'homme subit la domination de l'homme par l'homme, il est soumis au pouvoir.

Cette vision était très différente de celle donnée par Aristote (animal politique) affirmant que le pouvoir appartenait à la nature.

Thomas reprend cette idée dans un recueil de 1265 le De regno. On voit ici tout le souffle d'Aristote ainsi que beaucoup d'originalité.

Il reconnaît les origines naturelles du pouvoir et selon lui, par la grâce de Dieu, l'homme a été rétabli dans ses dispositions naturelles.

Nous avons ici un renversement de la pensée de Saint Augustin affirmant que l'homme, par son péché, avait été écarté de la grâce et qu'il y avait donc une rupture entre la nature et la grâce et que la nature avait été marquée par le péché originel.

Pour Thomas, la nature est rétablie, on peut s'ouvrir à elle.

Thomas ouvre la nature à la grâce de Dieu et donne une légitimité à la société humaine.

Il répète que l'homme est par nature un animal civique, politique, qu'il a besoin du groupe pour vivre. La société est donc naturelle.

Thomas d'Aquin explique cette nécessité de l'Assemblée par l'intelligence humaine et par ses limites. L'homme est un être de savoir, « c'est un être de raison ». L'intelligence humaine unique ne suffit pas.

L'intelligence humaine a besoin d'être associé. L'homme est à la merci des autres espèces à cause de sa faiblesse physique et doit donc s'associer.

L'existence du langage démontre la nécessité de l'essence des idées.

Cette vie en société a besoin d'un cadre plus large que la simple famille et un pouvoir politique est donc nécessaire car pour vivre ensemble, les êtres humains ont besoin d'une tête. « Les abeilles ont besoin d'une reine, les hommes d'un roi ».

Il se pose alors la question du bien commun. Il y a une définition spirituelle chez Saint Thomas de cette question. Selon lui, le bien commun a une finalité chrétienne. Pour lui c'est une vie heureuse à la fois sur la Terre et aux cieux.

Chez Thomas d'Aquin, il n'y a pas de vision démocratique. Il réfléchira sur le meilleur régime politique et proposera une bon régime mixte. Il y a une vision de la République romaine qui s'impose.

Dans ce régime mixte les gouvernants et gouvernés sont liés par une réciprocité.

Thomas proposera quelques développements sur le tyrannicide. Lorsque le Roi néglige le bien commun, Thomas parlera de la révolte en la justifiant qui peut aller jusqu'à la violence et au meurtre du tyran.

Toutefois, cela ne doit pas ressortir de la volonté individuelle : « il serait inacceptable qu'un individu tue un tyran de sa propre initiative. Les bons rois sont des tyrans pour les mauvais »

L'initiative doit venir des sujets. Cette idée sera reprise par la suite avec le néo-thomisme au XXème siècle dans les cercles thomistes avec Jacques Marithain.

Pour qu'il y ait tyrannicide, il faut violation de la lex divina. Cette loi divine protège l'être humain pas juste l'image de Dieu.

Cependant, selon Thomas, le tyrannicide n'est pas recommandable. Il l'explique par la tyrannie de Denis. « Comme les habitants de Syracuse désiraient tous la mort du tyran Denis, une vieille femme priait pour qu'il demeure tout au contraire

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§1 – Le Policraticus

Un ouvrage intitullé le Policraticus écrit par Jean Salisbury réputé comme l'homme le plus sage d'Angleterre.

Son traité est un ouvrage immense se fondant tout à la fois sur des auteurs païens – comme les philosophes grecs – et des écrits bibliques.

Salisbury s'appuiera sur Aristote qui se consacrera à la nature ce qui lui sera reproché par Baudin.

On assiste à un retour de l'Antiquité qui ne sera pas largement ouvert.

Selon Salisbury, on doit refuser l'idée d'une soumission naturelle du pouvoir temporel au pouvoir spirituel.

L'harmonie universelle repose sur un effort d'union entre le roi et le clergé mais cet effort n'est pas lié à une quelconque subordination. Salisbury utilise la philosophie antique pour servir le pouvoir royal.

Dans la sphère politique, le pouvoir est détenu par le roi. Le roi est le ministre de l'intérêt public.

Il représente la communauté publique comme un corps humain ayant le roi pour tête.

Avec cette image, le prince devient plus puissant, il n'est plus le simple bras de l'Eglise. Il se situe au sommet du corps et est au-dessus de tout et donc des lois car il les pense.

De façon curieuse, Salisbury va restreindre le pouvoir du roi avec la théorie du tyrannicide qui est plus que le droit de résister.

Il permet de distinguer deux grandes voies : il n'envisage le meurtre du tyran que si le roi pêche contre Dieu ou la religion c'est-à-dire lorsque le roi devient hérétique. Le Roi est une image de la divinité et le tyran est une image de Lucifer.

On ne pourra pas tuer le roi si le roi bouscule le peuple. On prie pour le roi qui opprime.

Salisbury n'envisage pas une désobéissance mais est en accord avec l'idée de la toute puissance du roi.

Le pouvoir royal anglais était beaucoup plus fort que dans le reste de l'Europe. Avec le XIIIè siècle, ces idées vont se répandre. On peut évoquer en France le Roman de la Rose composée en langue vulgaire par Jean Demeung.

Il fait passer ce triomphe de la bourgeoisie en montrant les nouvelles tendances renforçant ces libertés notamment communales.

Les bourgeois vont lutter contre les grands et en particulier contre les abbés et évêques.

Jean Demeung donnera une vision pessimiste du pouvoir. Il ne peut être selon lui que mauvais et venir de Satan.

Au premier temps de l'humanité, le bonheur existait. Il ya donc une nostalgie pour l'Eden biblique, le lieu de la politique idéale c'est-à-dire le lieu du refus du pouvoir.

Chez Jean Demeung, le pouvoir n'est pas une nécessité bonne et naturelle. Il s'éloigne donc d'Aristote car le pouvoir aurait pour origine le mal.

Au XIIIème siècle, ce mal vient des seigneurs, de la féodalité mais aussi des rois.

Toutefois, il adoucira ses propos en affirmant que le roi est mauvais parce que trop faible, étant conduit par les seigneurs. Il essaye d'expliquer les origines de la royauté qui ne vient pas de droit divin mais de l'élection des hommes.

Ainsi, les rois, puisqu'ils dépendent du peuple, n'ont aucune supériorité sur les autres hommes. « Leur corps ne vaut une pomme ».

Le siège apostolique n'a donc plus entre ses mains le glaive temporel.

Jean Demeung donnera une morale contraire aux traditions monarchiques du M-A : « Quand ils voudront (le peuple) leur aide au roi retireront et le roi tout seule restera si tôt que le peuple voudra ».

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§2 – Les frères prêcheurs ou les dominicains

Dominique de Guzman fonde en 1216 l'ordre des dominicains. Il fat très tôt partie des Chamanes d'Osma. Il est chargé en 1205 d'aller chercher une princesse danoise devant épouser le Roi d'Espagne. Il traversera le Sud de la France se trouvant dans une situation catastrophique.Ils découvrent les terres sous administration cathare. Dominique traverse ces terres et lorsqu'il arrive dans le Midi de la France, le prince devient mourant.

Dominique renonce donc et se dirige vers Rome où il rencontre Innocent III. Ce dernier chargera Dominique de la prédication dans ses terres.

Le catharisme proposait des fondements s'éloignant du christianisme comme l'apologie du suicide par exemple.

Dans le catharisme, il y a une opposition entre le bien et le mal qui se battent sans cesse alors que dans le christianisme le mal a été battu.

Pour échapper à ce mal il fallait se libérer par un perfectionnisme, une ascèse très stricte et rigoureuse.

Selon les Cathares, seul eux ne se réincarnaient plus, cette religion prévoyant une purification par la réincarnation.

Cette doctrine plaisait énormément à l'époque et était totalement étrangère au christianisme.

Les méthodes des Cisterciens pour évangéliser ces populations avaient échoué. Ils utilisaient des méthodes trop proche du modèle pontifical. Les Cisterciens vont abandonner leur mission et Dominique en héritera.

Il multipliera les prédications, les enseignements et surtout il va, avec ses compagnons, témoigner par un exemple de vie pauvre, de prière.

Saint Dominique : »Prêche par ta parole et par ta vie »

Dominique rejettera également la propriété comme les Franciscains. Il va montrer du doigt la richesse ecclésiastique ainsi que la richesse des Cisterciens. Il y a un épisode célèbre dans la vie de Dominique durant un hiver de grand froid.

Il décide ainsi de vendre tous ses livres, ses habits pour fonder une mission d'accueil pour les pauvres : « Je ne veux pas étudier sur des peaux mortes alors que des êtres humains meurent de faim ».

La pauvreté devait être recherchée comme une vertu évangélique, elle se trouvait être le lieu de la liberté. Les frères dominicains vont refuser de vivre dans des cloîtres symbolisant selon eux la propriété ainsi que l'isolement. Ce double refus entraînera les dominicains à s'installer au coeur des villes.

La particularité des Dominicains sera d'apporter de l'importance à la vie intellectuelle. Ils négligeront les travaux manuels pour se préoccuper des de l'érudition et de l'éducation.

Saint Dominique dénoncera l'ignorance, la médiocrité du clergé. Il insistera sur la nécessité de « s'adonner aux études de jour et de nuit ».

Il recommandera d'enseigner et cela sera la condition première de la prédication.

Les Franciscains et les Dominicains vont s'installer à Paris et vont beaucoup plaire aux foules. Le Roi Saint Louis s'attachera beaucoup à ces deux ordres.

Il proposera ce modèle de vie conforme au modèle franciscain ou dominicain et s'y conformera lui-même. Il s'entourera de minores et de frères prêcheurs.

Certains problèmes apparaîtront notamment avec la « querelle de la pauverté » ouverte par les maîtres de l'université parisienne. La mendicité sera donc critiquée notamment par le recteur de l'université de Paris, le clerc Guillaume de Saint-Amour.

Il s'acharnera contre les frères mendiants et les dénoncera comme « le péril des temps modernes. Que vient on nous chanter avec une pauvreté qui conduit à la mendicité ? La loi de la Bible est la loi du travail.

La mendicité vous éloigne et vous fait courir le péril de fainéantise. Cessez donc de nous prêcher une fausse morale ».

GSA rappelle que l’Église a souvent condamné la mendicité et notamment Saint Augustin. Les moines devaient vivre du travail de leurs mains.

La mendicité, selon les Franciscains est « une manière de tendre la main à l'autre pour que cette main soit remplie mais surtout pour que cette main soit saisie pour celui qui ne connaît pas Dieu ».

Il y aura également les écrits du trouvère Rutebeuf se moquant des mendiants ainsi que des Jacobins et des Cordeliers (Franciscains portant une ceinture de corde).

Parmi les Dominicains célèbres, apparaîtront Roland de Crémone puis Jean de Saint-Gilles qui deviendront maîtres à Paris puis Toulouse.

Leur succès provoquait une diminution notable des ressources des maîtres séculiers.

Comme chaque maître pouvait désigner son successeur, toute chaire occupée par un mendiant restait acquise à l'ordre et dès 1252, les séculiers seront agacés de cela et interdiront aux ordres d'avoir plus d'une chaire chacun.

En 1253, il y eut à Paris de grandes bagarres opposant les étudiants au sergent de la ville.

Un mort entraînera les premières grèves. L'université invitera les frères mendiants à suivre la grève.

Ces derniers vont alors demander que leur soit garanti leur chaire. Leur demande étant refusée, ils continueront à enseigner.

GSA critiquera indirectement les règles de ces frères ainsi que les autorisations du pape en stigmatisant ces frères.

Il démontrera que cette théorie ébranlait la théorie de la théocratie pontificale.

Innocent IV entendra cela et abolira certains privilèges accordés à ces ordres.

De ces difficultés découleront de nombreuses hérésies et de nombreux groupes vont essayer d'établir le règne de Dieu sur Terre par la pauvreté.

Les deux ordres mendiants allaient opposer au Saint Siège deux jeunes maîtres qu'étaient

Saint Bonaventure et Saint Thomas d'Aquin qui permettront leur réintégration et une détente des relations avec le pouvoir pontifical.

Ces deux ordres vont alors ouvrir la voie à une sécularisation de la politique.

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A des chevaliers, FA affirmait

« Si vous n'avez rien trouvé, c'est que vous mettez votre confiance dans des mouches (deniers) et non en Dieu.

Retournez dans les maisons où vous êtes passés et au lieu de demander des marchandises demandez des aumônes pour l'amour de Dieu. Et vous trouverez de tout en abondance. »

Il y a une économie de la pauvreté qui est marquée par la gratuité et par une redistribution aux plus pauvres de tout ce qui était superflu.

Alors que la société va dans un sens opposé, FA propose un mode de vie avec le travail en priorité et si jamais il n'y en a pas la mendicité.

La mendicité devait permettre au groupe des frères « mineurs » de faire face à la faim. Le mot de mendiant sera collé à cette jeune communauté.

Les autres frères suscités par Saint Dominique seront également appelés mendiants.

FA frappe ses contemporains de par sa morale.

Pour la première fois, la population avait à faire à des religieux refusant la propriété.

FA répondra aux questions suscitées par la mendicité et notamment à la honte. FA expliquera qu'il y a dans les fortunes de chacun il y a une part réservée à Dieu (la dîme) et la part des pauvres.

Ces deux parts n'appartiennent pas à celui qui possède la fortune. Ceux qui possèdent sont redevables de ces parts.

Les utiliser serait du vol. La dîme reste cependant valable de nos jours en Alsace-Lorraine.

Le malheur est pour celui qui refuse l'aumône car « son geste brise la paternité entre les

Hommes, celui qui mendie est le véritable riche puisqu'il offre en échange de l'aumône l'amour de

Dieu et cet amour de Dieu rend les choses du monde comme du néant ».

Les frères connaissant un métier étaient autorisés à garder quelques outils pour travailler.

Les Bénédictins et surtout les Cisterciens avaient remis en vigueur le travail au sein des monastères mais cela ne constituait pas un devoir puisque d'autres frères devaient faire vivre la communauté.

De cette pauvreté devait découler le refus de la puissance. Selon le pape, les frères allaient vite se lasser de cette précarité.

Il y aura une critique lancée par le pape et les cardinaux qui sera reprise par les milieux ecclésiastiques.

L'absence de ressources n'allait-elle pas entraîner ces religieux vers une préoccupation obsessionnelle pour la chose temporelle ?

Cette volonté de vie évangélique ne risque-t-elle pas d'imposer un mode de vie encore plus charnel ?

FA avait alors pensé à un antidote, une contrepartie à la pauvreté, qui était la vie dans la fraternité. Les frères mineurs devaient pouvoir compter les uns sur les autres. Il y a donc une importance de la fraternité chez FA.

Vivre dans la fraternité c'est refuser le pouvoir puisqu'elle interdit l'idée de hiérarchie. L'idée est de ne pas chercher à se suffire à soi-même.

Cette pauvreté instaurait un nouveau type de relations sociales, un nouveau type de société.

C'était une société se fondant sur la solidarité mutuelle. Le souci de l'autre était fondamental dans la communauté des minores. La règle pouvait être chahutée pour servir un frère.

En 1221, sont suspendues les interdictions les plus rigoureuses en faveur des frères malades dans la difficulté, « s'ils se trouvent en situation de détresse, on pourra pour les en sortir, recevoir et utiliser de l'argent et même les faire voyager à cheval. »

« La nécessité de l'autre n'a pas de loi ».

Il y a une recherche du visage du Christ à travers la pauvreté. Cette pauvreté rend incompatible l'idée d'une royauté du Christ dans le domaine temporel.

FA induisait ses frères par la parole et les actes à fuir le Diable.

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§1 – L'ordre des franciscains

Cet ordre, issu de François d'Assise, sera appuyé par le pape en 1210. François d'Assise naît dans une famille de riches marchands. Sa vie sera facile et dorée. Une guerre éclatera entre Assise et Pérouse et la jeunesse d'Assise part à la guerre pour devenir des héros.

François d'Assises sera fait prisonnier au cours de cette guerre et ses épreuves seront à l'origine de sa conversion et il se mettra au service des pauvres et de Dieu.

Son père le reniera et François rompra avec ses parents. Des moines rejoindraont François d'Assise pour fonder une communauté de pauvre.

Leur idéal viendra marquer sa différence avec la théorie de la théocratie pontificale.

En 1210, le pape Innocent III approuvera cette communauté, les minores (les humbles). Le but était de rejoindre la catégorie sociale la plus pauvre et les frères rompront avec la richesse pour se donner comme idéal la pauvreté et le détachement.

On verra naître ici le refus de la propriété ce qui n'existe pas chez les bénédictins par exemple qui se sont enrichis grâce à cela. Pour ces populations, ces moines se rapprochaient des aristocrates et des propriétaires fonciers.

Les Franciscains iront très loin dans la recherche de la pauvreté en acceptant de façon absolue toute forme de propriété.

Ceci se fait à l'imitation du Christ qui ne savait pas où poser sa tête. Ceci cintraindra les franciscains à travailler voire à mendier.

François d'Assise pour asseoir sa théorie de la pauvreté, fait remonter la naissance du

Christ à Bethléem jusqu'à sa mort dénoncé par Judas préférant l'argent. François d'Assise aura donc une réelle répugnance de la richesse mais aussi pour les espèces et les terres. « SI par hasard nous trouvons quelques pièces nous devons les fouler à nos pieds ».

Abraham était très riche et cette richesse est une bénédiction selon la Bible. Le livre ne rejette pas l'argent mais émet une méfiance à son encontre.

François d'Assise reproche à l'argent de susciter des mauvais penchants chez les individus.

Il pervertirait donc la société. Les individus mettent leur sécurité dans leurs possessions.

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Bernard explique que

« le seigneur des rois de la Terre vous a établis comme dirigeaant pour que, soumis à lui et en son nom, vous protégiez le bon, corrigiez le méchant, défendiez le pauvre, rendiez justice à ceux qui ont subi l'injustice.

Si vous faites cela, vous vous ccomportez comme un dirigeant. Sinon, vous devez craindre que ce pouvoir ne vous soit enlevé ».

Le pape, selon Saint Bernard, est au-dessus des nations et de toute loi. Il possède « les droits de l'empire terrestre et ceux de l'empire céleste ». On posera la question de l'égalité ou l'inégalité des deux glaives.

Certains vont bousculer cette théorie comme le moine Gratien qui propose une vision dualiste.

Il rappelle que le prêtre ne doit pas user du glaive du temporel. On retrouvera cette querelle au travers de toute l'histoire de l'Occident.

Au XIIIème siècle, les partisans de l'empereur Frédéric II s'opposerotn au pape.

Le pape prendra une vision d'arbitre lourd de responsabilité. Innocent III donnera une autre symbolique avec la tiare qui unit la mitre à la couronne, le pouvoir temporel mêlé au pouvoir spirituel.

Roger Baccon au XIIIème siècle sooumettra toute l'ctivité humaine à l'autorité du pape. Le pape est le gardien de la révélation.

Des idées vont se développer au sein de l'Eglise pour contrer cela.

Face à la théocratie pontificale, un courant interne vient critiquer les richesses de l'Eglise tant temporelles que spirituelles.

Souvent durant les Xième et XIIèm siècle, des auteurs avaient établi une comparaison entre les clercs et le juif. On y verra un personnage empllide malice et de cupidité, avide de pouvoir. Ces critiques vont déverser une vision négative de la richesse.

Le grand personnage de la Bible, Abraham, était très riche, ce qui n'était pas critiqué par la Bible. Avec cette vision négative de l'argent, la puissancce du Christ ne pouvait qu'être spirituelle.

Il y a une volonté de reconstituer l'Eglise primitive. Ce désir de revennir à l'Eglise primitive coïncidera à l'apparition des ordres mendiants fondés par François d'Assises. Ces ordres vont se tourner vers le pauvre.

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