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Le traitement lévi-straussien de l'interdit de l'inceste

Lévi-Strauss détermine l’interdit de l’inceste et l’obligation consécutive de l’alliance comme critère de passage de l’animalité à l’humanité.

• La marque de la Nature est l’universel, la marque de la Culture le particulier. La règle de l’inceste est la seule règle universelle.

La prohibition de l’inceste est dès lors l’opérateur de l’entrée en culture de l’humanité, le critère de l’humanisation de l’humanité. La prohibition de l'inceste représente les deux caractères réunis.

Cette idée n'est plus aujourd'hui d'actualité, l'humanisation se faisant par les pratiques funéraires, les pratiques d'ensevelissement des corps ou des pratiques artistiques.

Une autre critique formulée est d'attribuer la culture à seule l'humanité : il existe des cultures animales !

• Les systèmes de mariage et de parenté sont avant tout des systèmes d’échange, par le biais desquels les groupes humains s’échangent des femmes.

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Lévi-Strauss et le structuralisme

Lévi-Strauss, philosophe de formation, est connu pour être le fondateur du structuralisme en anthropologie.

C'est pour lui une méthode, une perspective à adopter sur le réel en insistant particulièrement sur le caractère relationnel du réel : les phénomènes culturels n'ont de sens que replacés dans le faisceau de relations.

Ex : cheveux long se démarquent que si tout le monde a le cheveux courts.

Dans cette perspective, on ne peut comparer que des structures.

L'inspiration de Lévi-Strauss vient principalement de la phonologie.

Un phonème est la plus petite unité sonore, le principe étant donc que cette valeur se forme qu'en écart instauré avec d'autres phonèmes.

De même, les faits culturels doivent être pensés en relation avec d'autres termes.

Cette structure est un produit de l'inconscient.

Le structuralisme lévi-straussien influencera beaucoup les pratiques de comparaison, mais n'est plus tellement utilisé aujourd'hui tel que Lévi-Strauss l'a présenté.

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Les contours fluctuants de l'interdit de l'inceste

L'exogamie définit donc aussi d'une certaine manière les contours de l'inceste. Si ces contours varient largement en fonction des sociétés, ils sont présents partout.

Il existe aussi des interdits sexuels, très conséquent dans certaines sociétés, se rapportant qu'à la famille nucléaire dans d'autres et parfois même étant encouragé avec d'autres parents considérés comme trop proches dans les sociétés occidentales (utilisé par exemple pour éviter la perte d'un héritage).

C'est la cas par exemple du « mariage arabe » : le mariage d'un homme avec ses cousines croisées ou avec ses cousines parallèles est admis, voir encouragé.

Cousines croisées : cousine issue de la soeur du père/du frère de la mère Cousines parallèles : cousine issue du frère du père/de la soeur de la mère

L'interdit de l'inceste peut être une règle explicite ou une norme implicite. En effet, dans certaines sociétés l'inceste peut être punis de mort, tandis que dans d'autres il est simplement réprouvé.

Ex : les Nuer punissent de mort la relation mère/fils tandis que les relations entre cousins sont moins sévèrement sanctionnées.

Même dans la famille nucléaire, ce n'est pas toujours interdit.

Dans la Grèce antique, les relations demi-frère/demi-soeur agnatiques étaient autorisées alors qu'elles étaient interdites pour les demifrère/ demi-soeur utérins.

Cette variabilité montre que cet interdit dépend non pas de la biologie, qu'il n'est pas dans nos gènes mais qu'il est culturel.

Néanmoins, il n'est pas de société où toutes les unions sont autorisées.

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Les formes d'alliance

Les relations d'alliance découlent de l'union légitime ou du mariage de deux individus.

Ces alliance produisent des relations de parenté qui vont au delà de ce qu'on peut imaginer. Les formes d'alliance et ses fins varient d'une société à l'autre.

Il existe dans de nombreuses sociétés des formes de polygamies : la polygynie et la polyandrie.

Ex : la polyandrie adelphique ou fraternelle : une femme qui se marie à un homme se marie à l'ensemble de ses frères.

L'alliance peut aussi s'accompagner d'une compensation, appelée la « dot ».

Endogamie : détermine le nombre de partenaires possible.

Exogamie : détermine le contours d’un groupe de parenté auquel appartient ego et au sein duquel il ne peut pas se marier.

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Les formes de la filiation

Il existe plusieurs formes de filiations – unilinéaire (patrilinéaire et matrilinéaire), bilinéaire, indifférenciée – mais la parenté est toujours présente.

Il n’est pas rare de retrouver plusieurs formes de filiation dans une même société.

Dans certaines sociétés, l'affiliation à un groupe assigne à un statut social, ou bien l'héritage est réglé par la position dans la parenté.

Ego est autorisé à marier une certaine catégorie, etc.

La mémoire généalogique ainsi que la profondeur des groupes de parenté peut aussi varier considérablement.

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Tribus, clans et lignages des Nuer

Les Nuer résident dans l’actuel République du Soudan du Sud. La parenté et les groupes de filiations que constituent les lignages forment l’ossature du système politique nuer.

Ils sont organisés en tribus et en clans.

Les tribus sont des unités territoriales et les clans sont des unités de parenté.

Les tribus sont organisées en sections qui sont enchâssées : tribu, section primaire, section secondaire, section tertiaire, village.

Le système de parenté des Nuer repose sur des clans et des lignages agnatiques enchâssés en plusieurs niveaux : clans, lignage maximal, lignage majeur, lignage mineur, lignage minimal.

Ils ont cependant conscience que le regroupement en hameau ne se superpose pas forcément avec le lignage.

Ils ont aussi des règles d'exogamie, qui définissent les contours des catégories avec lesquelles égo ne peut pas se marier.

Le clan est défini comme un ensemble de lignages dont les membres se reconnaissent comme apparentés sans avoir nécessairement une conscience claire de la façon dont ils le sont.

Le lignage est un ensemble d’individus parmi lesquels la chaîne généalogique qui les unit à un ancêtre fondateur est connue.

Lorsque l’appartenance est tracée par un lignage paternel, on parlera de patrilignage et de matrilignage si le lignage est maternel.

Le terme de tribu a été abandonné parce qu'il est péjoratif. Il est cependant encore un peu utilisé pour désigner une forme d'organisation sociale où groupe de parenté et de résidence se superposent.

Evans-Pritchard utilise cependant à son époque le terme de tribu.

On critique sa recherche dans le sens où il surestime la place de la filiation patrilinéaire et sous-estime la place prise par les unités de résidences.

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E.E. Evans-Pritchard

E.E.Evans-Pritchard (1902-1973) est l'une des plus grandes figures de l'anthropologie britannique.

Il fit un travail sur les croyances à la sorcellerie chez les Azande, population résidant au nord-est de la République Démocratique du Congo.

Par cette recherche, il démontre la pluralité de la rationalité. Il étudiera ensuite les Nuer, population de l'actuel Soudan du Sud.

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La filiation

Selon l'anthropologie évolutionniste et l'anthropologie dite classique, la parenté constitue l'ossature de l'organisation sociale.

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