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Le gouvernement d’union nationale de Van Zeeland

En 1935, le gouvernement d’Union Nationale est mis en place par Paul Van Zeeland, intellectuel brillant et vice-gouverneur de la Banque Nationale. Il propose un nouveau gouvernement combinant Henri de Man et Paul Henri Spaak (PS). Cette équipe très jeune parviendra à donner un coup de fouet à l’économie du pays et à lutter contre Degrelle. Elle va mener une toute nouvelle politique et va s’écarter du plan du travail. Elle propose : 1) une dévaluation du franc belge pour rendre les produits belges plus intéressants au niveau de l’exportation, 2) des investissements dans des grands travaux d’infrastructure, 3) une réorganisation du système bancaire et 4) la création d’un office de placement qui doit aider les chômeurs à trouver un emploi (c’est la 1ère fois que l’Etat intervient dans ce domaine !). Résultat : ça marche ! Le chômage baisse, on assiste à une reprise économique qui profite du New Deal de Roosevelt et la situation des finances publiques s’améliore -> la Belgique des années 1930 reprend doucement le dessus.

Sur le plan social, la victoire du Front populaire en 1936, la reprise économique et la grève de 1936 pousse le gouvernement à convoquer une conférence nationale du travail qui réunit les principaux partenaires sociaux. Elle permet d’instaurer : 1) la semaine des 40 h, 2) les congés payés (6 jours/an en 1936) et 3) la reconnaissance des activités syndicales.

CCL : 1) la crise a montré les limites de l’ancien système social basé sur l’initiative privée (l’Etat refusait de mettre en place des structures d’encadrement social, se contentant d’apporter des fonds à certains organismes), 2) la crise les bases de la société d’après guerre (= l’Etat providence), 3) elle a permis l’institutionnalisation de nombreux aspects de la vie économique et sociale et 4) elle préfigure le futur système de concertation sociale entre les patrons et les syndicats.

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Le Plan du Travail

Henri de Man repense le programme du POB, qui est désarçonné face à la crise. Le Plan du Travail, adopté en 1933, vise à réformer l’ensemble de la société belge sur le plan économique et social. Il a l’intention de mobiliser non seulement la classe ouvrière, mais aussi la classe moyenne et la paysannerie contre la politique des banques. Un projet de réforme consiste à instaurer un régime d’économie mixte comprenant un secteur privé et un secteur nationalisé. On veut également impulser les investissements publics afin de relancer la consommation et réformer le régime parlementaire afin de renforcer l’autorité de l’exécutif. De Man fera connaître son plan en utilisant des techniques de propagande modernes et le POB va ainsi retrouver son unité.

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Instabilité gouvernementale

Afin de résorber la crise et de protéger les entreprises, les Etats vont organiser des barrières douanières et taxer fortement les produits étrangers. La Belgique est directement touchée de par sa politique économique majoritairement basée sur l’exportation. En 1932, le parti communiste profite des événements pour renforcer son influence sur la classe ouvrière. Les évènements renforcent également le discours de Degrelle.

Les gouvernements se succèdent très rapidement car aucun n’arrive à répondre réellement à la crise. 3 gouvernements sont ainsi formés au cours de 1932. Cette instabilité ne touche cependant pas les partis (les catholiques et les libéraux sont toujours au pouvoir) et on assiste à une véritable continuité des carrières ministérielle.

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La crise

1929-1931 : une spéculation boursière effrénée entraîne un renversement brutal de la conjecture (13 millions de titres sont jetés sur le marché le 24 octobre - = le « jeudi noir » -, 16 millions le mardi suivant ; la valeur des actions diminue de 30% ; celles-ci ne parviennent plus à trouver preneurs et cela provoque de nombreuses faillites) -> c’est la grande dépression. Certains affirment que la crise est la conséquence du krach boursier de Wall Street à New-York. Mais les vraies raisons sont toutes autres : 1) la guerre a provoqué des déséquilibres économiques, 2) l’économie allemande ne se relève pas aussi vite qu’on ne l’avait espéré, 3) on observe une spéculation boursière effrénée ainsi qu’une bourse qui ne reflète plus la situation économique réelle et 4) les transferts de capitaux et les investissements internationaux sont désormais dominés par les USA, grands vainqueurs de la Guerre (-> une crise boursière américaine a des conséquences immédiates dans le monde entier).

Les gouvernements dépensent de moins en moins et réduisent les coûts ainsi que les indemnités offertes par l’Etat (on veut résorber le déficit des finances publiques). Mais la diminution des revenus entraînent une spirale déflatoire diminuant la consommation intérieure (-> augmentation du déficit public) et accroissant le chômage. Les grands secteurs basés sur l’exportation (= les industries métallurgiques, le textile, le verre, …) sont les plus durement touchés. On va alors connaître des situations identiques à celles du XIXème s. : des grèves nombreuses et parfois violentes reflètent l’exaspération et le désespoir d’une partie importante de la classe ouvrière. Les grès commencent dans le Borinage. Elles s’étendent dans le Hainaut et seront particulièrement violentes dans la région de Charleroi.

Le nombre d’affiliés aux syndicats chrétiens croît -> le POB perd le monopole de la représentation des intérêts ouvriers. Après sa défaite aux élections de 1929, le parti radicalise son programme dans un sens marxiste et anticlérical -> cassure avec les démocrates-chrétiens.

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Abandon de la neutralité

On réalise que la neutralité belge n’a plus beaucoup de sens : avant perçue comme un moyen de maintenir la paix, elle s’est finalement révélée peu efficace face à l’invasion allemande -> la Belgique abandonne la neutralité et adhère à la SDN (objet : garantir collectivement la sécurité de ses membres). Il s’agit là du 1er engagement international officiel du pays (il sera suivi par d’autres alliances). Mais la SDN va se montrer incapable de résoudre les conflits internationaux, les USA n’étant pas membres.

Un accord de défense avec la France est conclu. Il est accompagné de clauses secrètes -> le côté flamand craint que ce ne soit une manière de renforcer les liens avec ce pays. Conséquence de cet accord : la Belgique doit occuper militairement la Ruhr avec la France.

L’abandon de la neutralité s’accompagne d’un renforcement de l’armée : allongement de la durée du service militaire, renforcement des défenses et rénovation du matériel militaire. Cette politique est soutenue par le roi Albert puis par Léopold III et le parti libéral (il détient le porte feuille du ministère de la Défense nationale).

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