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28 mai 1940 : la capitulation

La France est elle toujours en guerre. Dans ce climat où il faut exhorter la population et lui permettre de tenir le coup moralement, on laisse lui entrevoir la possibilité de gagner -> la France critique vivement le souverain des belges, estimant qu’il n’a pas fait son devoir -> les Belges qui sont en France subissent de vives critiques et le gouvernement belge n‘a pas d’autre choix que de dire qu’il ne partage pas le point de vue du roi et qu’il tient à continuer la guerre -> divergence de points de vue entre le roi et ses ministres.

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25 mai 1940 : rencontre au château de Wijnendael

Le roi y rencontre ses ministres pour leur dire que la situation est perdue et qu’il faut s’apprêter à capituler car il ne souhaite ne pas prolonger le clavaire de l’armée belge. Lui-même, en tant que chef de l’armée, entend d’ailleurs se rendre aux Allemands -> les ministres tentent de convaincre le roi de quitter la Belgique et de continuer la résistance à l’extérieur du pays. La discussion est très tendue et à son terme, le roi ne change pas d’avis : il décide de rester en Belgique.

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10 mai 1940 : l’invasion allemande

La Belgique avait pourtant reçu des signaux comme quoi elle serait en 1ère ligne si cela se produisait. Malgré cela, elle a voulu conserver sa politique de stricte neutralité, malgré la trouvaille dans un avion espion allemand de plans qui allaient guider l’invasion allemande, elle décida de ne pas s’investir dans l’une ou l’autre alliance  quand elle est attaquée par l’Allemagne, l’armée belge est isolée et n’est pas capable de résister comme en 1914, surtout que la puissance allemande est très considérable (Allemagne = force économique et militaire dont la domination est écrasante) -> la Belgique ne put résister que pendant 18 jours.

Dès le début du conflit se pose la question de la direction de l’armée. Léopold III a en fait pris naturellement le commandement des opérations militaires. Son père avait déjà fait cela durant la 1ère Guerre Mondiale, et comme celui-ci, il s’associe très peu avec ses ministres. Mais très vite, il comprend que la partie est perdue, il se rend compte que la poussée allemande est fulgurante et que le pays ne saura pas résister.

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La politique extérieure

Les années 1930 représentent aussi un nouveau tournant dans la politique extérieure belge. Dans un 1er temps, elle est marquée par une volonté de défendre une certaine image de la neutralité. Mais lors dela 1ère Guerre Mondiale, on a constaté les limites de cette neutralité -> la Belgique décide de s’engager dans une série d’organisations internationales (dont la SDN) et de s’allier avec la France pour palier à cette agression allemande. Dans la 2ème moitié des années 1930, cette politique change à nouveau du tout au tout. On passe d’une volonté de s’intégrer dans les grandes alliances à une politique définie comme étant exclusivement et intégralement belge : les dirigeants belges se recentrent sur le pays et décident de reprendre la position qui était celle de la Belgique avant 1914.

Pourquoi cette évolution ? Certains éléments en Europe font craindre l’apparition de tensions politiques : 1) Hitler prend le pouvoir (-> fin de l’ensemble des espoirs de réparations de la part de l’Allemagne que l’on avait placés dans le Traité de Versailles + menaces allemandes indirectes sur les voisins de ce pays), 2) le mouvement nationaliste flamand est en forte progression (le parti frontiste, après un échec en 1932, est remplacé par le VNV, qui voit son score augmenter sans cesse à partir de 1936 ; la Flandre n’accepte pas que la Belgique ait un accord militaire avec la France -> les autorités belges deviennent encore plus prudentes dans les engagements internationaux du pays), 3) la victoire du Front Populaire (la France est elle aussi secouée par d’importantes évolutions avec en 1936 la victoire du FP, qui représente pour les milieux conservateurs une certaine menace et qui souhaite se distancier davantage de la politique française) et 4) l’intervention personnelle de Léopold III (jeune souverain, il succède de manière un peu inattendue à son père Albert qui se tue en 1934 ; il a une vue bien à lui de ce que doit être le fonctionnement parlementaire du pays ainsi que la position de la Belgique sur le plan international - le pays serait mieux protégé sans ces nouvelles alliances = point de vue partagé par les libéraux, les socialistes et les catholiques).

Si on veut que la Belgique soit tout à fait autonome sur le plan international, elle doit aussi s’en donner les moyens et par exemple être en mesure de se défendre seule face à une agression militaire. Exemple de la volonté de non ingérence de la Belgique dans les conflits internationaux : le pays ne s’est pas impliqué dans la guerre d’Espagne, qui a basculé dans un conflit intérieur dramatique où les forces d’extrême droite ont pris le pouvoir.

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Une nouvelle culture ?

La crise des années 1930 a des conséquences économiques, politiques sociales et culturelles : une nouvelle culture met en évidence l’importance du groupe -> organisation de nombreuses manifestations politiques, sociales et culturelles faisant appel à la psychologie des foules de manière à lui donner un sentiment de puissance. De grands meetings sont régulièrement organisés afin de développer une sorte d’esthétique de la race. But : stimuler les instincts/émotions et infiltrer des principes idéologiques. Dans cette période marquée par la crise, on voit également se développer une nouvelle religiosité : la vierge décide d’apparaître dans de nombreux villes -> les gens cherchent en fait toute sorte de recours face aux incertitudes de la crise.

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La question linguistique

En 1930, on observe la flamandisaton complète de l’université de Gand.

En 1932, on observe la création de la frontière linguistique suite à la décision de rendre l’administration centrale bilingue. Bruxelles aura désormais un statut bilingue et on accepte l’unilinguisme de la Flandre et de la

Wallonie. On décide que les communes voisines de la frontière disposeront d’un statut bilingue. Mais quelles sont ces communes ? -> réalisation de recensements (=relevé périodique de l’ensemble des éléments qui caractérisent la population) -> le statut linguistique des communes peut évoluer -> la frontière linguistique établie est souple.

Problème : ces communes deviennent bilingues suite au recensement mais elles sont généralement situées au nord de la frontière linguistique -> on parle d’une tâche d’huile pour souligner la progression du français en Flandre. On se met également d’accord sur un unilinguisme régional de l’enseignement primaire et secondaire, sauf à Bruxelles.

En 1935, on légifère sur l’emploi des langues en matière judiciaire.

En 1936, on crée des régiments unilingues à l’armée.

Ce train de lois linguistiques n’empêche pas les tensions d’augmenter. Le VNV, qui n’est pas le seul parti extrémiste à progresse, est non seulement nationaliste, mais aussi antiparlementaire et antibelge. Au niveau communal, une alliance va se former entre le KVV et le VNV. Du côté wallon, la poussée du mouvement flamand fait ressurgir le mouvement wallon et une aile francophone du parti catholique apparaît (PDSC) -> évolution vers la bipolarisation de la vie politique.

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