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1879 : loi Van Humbeek

En revenant au pouvoir, les libéraux posent un geste fort en créant un ministère de l’Instruction Publique chargé de l’enseignement = manière d’affirmer que l’enseignement est bien une matière qui dépend de l’Etat. Le ministre en charge, Van Humbeek, va, en 1879, s’attaquer à la loi Nothomb, en détruisant tout ce qu’elle avait mis en place précédemment : 1) elle supprime l’adoption (on ne peut plus décider du caractère catholique ou officiel de l’école primaire communal ; désormais, il faut une école officielle dans chaque commune), 2) les enseignements doivent être diplômés d’une école normale de l‘Etat (exit les religieuses non professionnelles), et 3) les cours de religion ne peuvent se donner qu’en dehors des heures de classe.Ces mesures vont être très mal reçues par le clergé. De plus, cette loi ne va pas passer facilement au Parlement (où il y a encore un certain nombre de catholiques) : il y eut un débat très vif et les votes furent très serrés.

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1850 : loi enseignement moyen

Pour cet enseignement, on décide de créer 10 athénées et 50 écoles moyennes dépendant entièrement de l’Etat. La situation est différente de celle des écoles primaires car on s’adresse ici aux classes supérieures : peu nombreux étaient ceux qui fréquentaient l’école primaire jusqu’au bout, encore moins nombreux étaient ceux qui allaient dans l’enseignement supérieur, et ces élèves appartiennent davantage aux élites de la société.

Cette loi a été adoptée au moment où on a un gouvernement homogène libéral. Elle déclencha un profond mécontentement chez les catholiques -> le conflit se durcit : de plus en plus de libéraux abandonnent la religion catholique, renforcent les loges maçonniques, organisent des enterrements civils, des sociétés laïques, … Les libéraux resteront au pouvoir jusqu’en 1870. De 1870 à 1878, les catholiques reviennent brièvement. En 1879, on assiste au retour des libéraux.

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loi Nothomb

Toutes les communes doivent désormais disposer d’une école primaire. On pourrait se dire qu’il s’agit d’un souci intéressant d’assurer le développement de l’enseignement, encore loin d’être généralisé et obligatoire, MAIS : il y a déjà des écoles certaines communes, et qui sont dirigées par des clercs -> le pouvoir politique décide que dans les communes où il existe déjà une école libre, les autorités locales peuvent décider de construire une nouvelle école (qui sera alors communale/officielle) ou d’adopter l’école catholique qui existe déjà sur le territoire  dans les communes catholiques, les autorités locales vont opter pour la 2ème solution ‡ dans les communes dirigées par les libéraux, on va créer une école communale -> la loi Nothomb est très favorable aux catholiques car il y a souvent une école catholique dans chaque village.

D’autre part, le cours de religion est obligatoire, quel que soit le type d’école. Le clergé a aussi un droit de regard sur les manuels. Enfin, aucun diplôme n’est requis pour enseigner -> les religieuses, qui n’ont jamais suivi un enseignement spécifique pour être institutrices, peuvent continuer à donner cours.

Question : comment se fait-il qu’en 1842, période unioniste, les libéraux aient accepté une telle loi ? Plusieurs raisons : 1) les libéraux restent catholiques et 2) beaucoup de libéraux, même anticléricaux, considèrent que finalement, pour le peuple, la religion est plutôt une bonne chose (éduquer la population dans un moule religieux est une bonne manière de maintenir l’ordre).

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La question scolaire

Pour les libéraux, l’enseignement représente une prérogative qui doit dépendre l’Etat ‡ pour les catholiques, il s’agit de développer leurs propres écoles, ce qu’ils font depuis l’Ancien Régime. Dès l’indépendance, les libéraux ont voulu reprendre l’enseignement en main. Problème : naturellement, dans le nouvel Etat de 1830, l’Eglise a commencé à redévelopper des écoles primaires.

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Le développement des organisations patronales

Si les ouvriers créent leurs propres syndicats à la fin du XIXème s., le patronat ne sera pas en reste. Leurs organisations sont de nature différente, elles sont mal connues et n’ont pas pour objectif de résister au mouvement ouvrier. Il s’agit plutôt de lieux de concertation qui permettent aux patrons de faire entendre leur voix dans le processus législatif.

Les chambres de commerce (1820-1875) sont des organismes officiels qui réunissent les patrons locaux qui y expriment leurs souhaits au législateur. Problème : au milieu du XIXème s., on se rend compte qu’elles ne fonctionnent pas de manière très démocratique ->on les suppriment. Aujourd’hui, elles existent toujours, mais sous forme d’organismes privés.

Les organisations sectorielles de la fin du XIXème s. réunissent les patrons par grand secteur pour discuter des conditions de vente et présenter leurs doléances au monde politique.

Le Comité central du travail industriel de Belgique (1895) est la 1ère grande organisation nationale regroupant tous les grands patrons. Par la suite appelé Comité Central Industriel (CCI), il répond à la création du ministère de l’industrie et du travail. Dans un 1er temps, il va représenter les grands secteurs industriels (charbonnage, métallurgie, textile) wallons (organisation essentiellement francophone). Plus tard, l’industrie flamande, en plein développement, voudra promouvoir l’industrie de sa région -> création en 1926 du Vlaamse Economisch Verbond (VEV). Après la 2ème Guerre Mondiale, le CCI devient la Fédération des Industries de Belgique (FIB) = plus grande ouverture aux Flamands et au PME.

En 1973, la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) s’ouvre aux activités non industrielles (ce qui reflète le développement du secteur des services) = évolution du patronat belge, qui s’adapte à la transformation du paysage économique.

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