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Filtrer les éléments par date : juillet 2014

Décrire la parenté

La grande diversité des formes d'organisation de la parenté a nécessité un système de notation standardisé.

Ainsi, on a recours à deux outils méthodologiques : les schémas de parenté et le système de notation de la parenté. Le premier, voir page 51 et le deuxième, voir page 52.

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Nommer les relations de parenté

EGO : individu de référence COGNATS : relations de consanguinité AGNATS : cognats, personnes auxquelles un sujet est lié exclusivement par les hommes

UTERINS : cognats, personnes auxquelles un sujet est lié exclusivement par les femmes AFFINS/ALLIES : lié par alliance

Relations PATRILATERALES : relations passant par le père Relations MATRILATERALES : relations passant par la mère

FILIATION : relations entre générations Filiation PATRILINEAIRE : filiation en ligne paternelle

Filiation MATRILINEAIRE : filiation en ligne maternelle Filiation UNILINEAIRE : filiation par une seule ligne

Filiation BILINEAIRE/DOUBLE FILIATION/ Filiation UNILINEAIRE DOUBLE : filiation combinant des éléments de transmission patrilinéaire avec des élément de transmission matrilinéaire

Filiation INDIFFERENCIEE/COGNATIQUE/BILATERAL : filiation reconnaissant pleinement la multiplicité des appartenances familiales

FAMILLE CONJUGALE/NUCLERAIRE/ELEMENTAIRE : ensemble formé par deux conjoints et leurs enfants non mariés

FAMILLE D’ORIENTATION : famille au sien de laquelle un sujet a été élevé

FAMILLE ETENDUE : ensemble de familles nucléaires apparentées entre elle, de générations identiques ou différentes

BOUCLAGE : mariage au sein d’un même lignage, mais compatible avec les règles de prohibitions de l’inceste

TERME D’ADRESSE : utilisé pour s’adresser à quelqu’un TERME DE REFERENCE : utilisé pour évoquer quelqu’un

Dans de nombreuses sociétés, la filiation ne se fait cependant pas de manière uniforme : certaines choses passent de manière patrilinéaire, d'autres de manière indifférenciées, etc.

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Un phénomène social

Au delà de la base biologique que présente la parenté, les anthropologues l'étudient comme un phénomène social.

Il y a toujours un mode d'organisation de la filiation ainsi que d'organisation de l'alliance.

Cela tient au fait que tout individu est engendré par un père et une mère.

Toutefois il existe beaucoup de variabilité de situations de parentés : l'adoption, l'adoption par des couples homosexuels, le don de sperme, le don d'ovules, les mères porteuses.

L'anthropologie de la parenté rappelle donc que la relation biologique ne suffit pas à définir la relation de parenté.

Ses frontières et contours changent en fonction des contextes et situations historiques.

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Introduction-

L'anthropologie a énormément étudié la parenté. Pour l'anthropologie évolutionniste, le système de parenté indiquait leur niveau d'évolution.

Par exemple, Morgan ayant découvert que dans les sociétés iroquoises on appelle le père et les frères du père par le même nom, il avancera que c'est une caractéristique de promiscuité primitive de l'état sauvage.

Ensuite, il propose l'idée que les systèmes matrilinéaires et que les mariages polygyniques sont moins avancés que les systèmes patrilinéaires et que les mariages monogames.

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Conclusion

Les conceptions anthropologiques ont évolué au cours du 19ème et du 20ème siècle.

De l’évolutionnisme, qui suggérait une trajectoire unilinéaire du progrès humain, naissent des critiques diffusionnistes, appuyées par Boas.

Celui-ci va démontrer la pluralité des cultures, concept repris par les culturalistes.

Lévi-Strauss va pour sa part inviter à un relativisme culturel, contre les idées ethnocentriques et racialistes.

Il ne faut cependant pas établir le relativisme comme principe éthique et renoncer aux droits de l'Homme, il faut l'appliquer comme « principe méthodologique ».

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Le progrès en question : Race et histoire

A la demande de l'UNESCO, Levi-Strauss écrit en 1952 un récit pour en finir avec l'idée de l'inégalité des races et des cultures (comme l'avait déjà fait Boas et d'autres) – Race et Histoire.

Il argumente en faveur de l'idée que le développement des sociétés et des civilisations est lié à des circonstances géographiques, historiques et sociologiques et non à des priorités biologiques.

En outre, la diversité n'existe pas seulement entre les sociétés mais au sein de chacune d'elles.

Pour démontrer qu'on ne peut hiérarchiser les sociétés, il développe plusieurs arguments :

• « En refusant l’humanité à ceux qui apparaissent comme les plus ‘sauvages’ ou ‘barbares’ de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques.

Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie ». La production d’altérités dévalorisées au travers desquelles il est possible de se définir soi-même de façon positive est présent dans toutes les sociétés.

• Il faut éviter de « prendre la partie pour le tout », c’est-à-dire éviter de conclure, à partir de ressemblances technologiques, à des ressemblances ou des similarités de configurations sociales dans leur ensemble.

Les sauts et les innovations n’ont pas lieu en même temps et de la même manière partout.

On ne peut pas traiter certaines sociétés comme des étapes vers d’autres, car cela revient à nier leur histoire, à considérer qu’il ne s’y est rien passé pendant que d’autres sociétés évoluaient.

Il existe tout un éventail de sociétés possibles au sein même de ces sociétés et le développement technologique ne s'opère pas toujours et partout de la même façon.

On ne peut pas classer les sociétés dans une logique unilinéaire, comme si toutes étaient promises au même type d’évolution et pouvaient dès lors être hiérarchisées le long d’un axe unique.

• Le progrès de l'humanité est indéniable mais ce terme est à prendre avec prudence. Il faut aussi faire très attention à l'ethnocentrisme, qui nous fait voir les réalités culturelles du dehors à travers notre système de référence.

Il n’y a pas de lieu neutre à partir duquel on pourrait juger du progrès et de mérites respectifs des sociétés, on évalue toujours avec des lunettes culturelles spécifiques.

On ne peut non plus prendre l'aspiration de beaucoup de cultures à devenir comme l'Occident pour signe objectif de la supériorité occidentale, puisqu'il faut se souvenir de tout le rapport de force historique.

• La cumulativité : Aucune culture n’est seule ; elle est toujours donnée en coalition avec d’autres cultures, et c’est cela qui lui permet d’édifier des séries cumulatives.

Les formes d’histoire les plus cumulatives se mettent en place aux carrefours culturels.

C’est par la combinaison des sociétés, réalisée par les moyens divers que constituent les échanges marchands, les migrations, les guerres de conquête et les dominations politiques, et qui tous facilitent les échanges culturels et la fécondation réciproque des sociétés, que sont nées les civilisations les plus cumulatives.

Inversement, les sociétés plus stationnaires semblent avoir été plus isolées, ou bien avoir rencontré des sociétés trop similaires ou trop différentes.

Lévi-Strauss a donc dans ce livre répondu scientifiquement au racisme mais aussi à l'ethnocentrisme. En effet, les sociétés humaines ont tendance à se voir comme les « vrais hommes » tout en dépréciant les sociétés voisines pour se donner une image plus positive.

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Ralph Linton

(1893-1953) nuance néanmoins cette vision très monolithique de la culture.

Il soutient qu'il y a des styles de personnalités plus caractéristiques de certaines sociétés, les valeurs de celle-ci favorisant certaines personnalités, mais que toutes les personnalités peuvent se retrouver dans toutes les sociétés.

-> Les critiques : on reproche aux culturalistes de surestimer le caractère partagé d'une culture ainsi que sa cohérence. Ex : la culture flamande

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Ruth Benedict

(1887-1948) a quant à elle soutenu qu'il existait une différence radicale entre américains et japonais.

Elle soutient que les deux cultures entretiennent une relation spéculaire et sont en quelque sorte des doubles inversés.

Ruth Benedict travaille aussi sur les enjeux politiques, notamment au sortir de la guerre.

Elle argumente le fait qu'une politique ne puisse convenir à toutes les sociétés et qu'il vaut mieux, pour le Japon par exemple, maintenir le règne de l'empereur et ne pas risquer de tout déstabiliser.

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Margaret Mead

(1901-1978) étudie plusieurs sociétés en Nouvelle-Guinée et constate que c'est le principe culturel qui façonne la personnalité des membres de cette culture.

Par exemple, elle remarque que dans certaines cultures l'homme et sa femme sont doux et sensibles, dans d'autres l'homme est dominant et violent, tout comme sa femme et dans une troisième c'est la femme qui domine et l'homme est le plus émotif.

On n'a donc aucune raison de croire que certaines attitudes sont déterminées par le sexe de l'individu.

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