Formation de l’équilibre sur le marché
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Nous avons deux situations possibles avant d’atteindre l’équilibre – de déséquilibre. Soit le prix est supérieure soit il est inférieur au prix d’équilibre
a) Si le prix est supérieur au prix d’équilibre
Dans ce cas, les quantités offertes sont plus grandes que les quantités demandées. C’est-à-dire que la demande est plus importante que la quantité que les entreprises offre, donc par conséquent le stock augmente, puisque l’entreprise ne vend pas tout, ce sont les invendu.
Pour remédier à cela, les entreprises baissent leur prix, ce qui entraîne une augmentation de la demande par conséquent les quantités offertes (stocker jusque-là) diminuent. On se rapproche ainsi du prix d’équilibre.
b) Si le prix est inférieur au prix d’équilibre
Dans ce cas, les quantités demandées sont supérieur aux quantités offertes. C’est-à-dire que les quantités offertes par les entreprises ne sont pas suffisante pour toute la demande.
Ainsi, l’entreprise augmente son prix, ce qui entraîne une baisse de la demande et par conséquent une augmentation des quantités offertes (puisque oins de gens achètes, il y en a plus qui sont stocke). On se rapproche ainsi du prix d’équilibre. -> Les quantités achetées et vendues sont toujours égales. Donc, à paramètres constants, il y a une infinité de quantités offertes et demandés, pour différent prix. Mais, à l’équilibre, les quantités d’offres et de demandes sont égales, à un seul prix. Ce mécanisme est autorégulateur, c’est la « main invisible » d’Adam Smith
2. Les conditions du fonctionnement du mécanisme autorégulateur
2 hypothèses :
· L’offre et la demande correspondent à une confrontation des prétentions des acheteurs et des vendeurs qui se manifestent avant la conclusion du marché.
· Vu que les vendeurs veulent vendre à prix élevés et que les acheteurs veulent acheter à prix bas, le prix d’équilibre n’est atteint qu’après négociation. 4 conditions de fonctionnement du mécanisme d’autorégulation – pour avoir une concurrence parfaite
a) L’atomicité du marché
C’est l’idée que l’entreprise est « price-take » c’est-à-dire qu’elle n’exerce pas d’influence sur les prix. En gros, les acheteurs et les vendeurs sont suffisamment nombreux pour qu'une décision individuelle ne puisse conduire à une variation de l'offre ou de la demande.
Critiques du système :
- L’offre : les formes de concentration* diminuent le nombre d’offreurs, la formation de cartels* génèrent des hausses de prix. Dans ce cas, les entreprises ne sont plus « pricetaker
». La formation d’un trust où les entreprises d’une même branche sont soumises au contrôle d’une seule entreprise a les mêmes conséquences. La formation d’un holding, peut aussi entraver la concurrence.
- La demande : si une grande entreprises de distributions agit vis-à-vis de certains de ses fournisseurs en imposant des prix d’achat faibles, alors la demande n’est pas « atomisé ». Le processus de concentration a tendances à se renforcer et à s’internationaliser.
Ex : de l’industrie automobile en Europe
b) L’homogénéité des produits
Il n’y a concurrence qu’entre produits similaires, c’est-à-dire entre biens semblable en qualité et en caractéristiques, donc un produit de meilleure qualité constitue un autre marché. Critiques du système :
- Les liens qu’entretient le vendeur avec sa clientèle à un impact sur le choix et donc suggèrent que les produits ne sont pas homogènes
- Les producteurs différencient les produits, même si se sont exactement les mêmes, avec l’emballage, les étiquettes, etc.
c) La liberté d’accès au marché
Implique la liberté de rentrée et de sortir du marché. Ce principe est garanti par le traité de Rome, qui postule la libre circulation des marchandises.
Critiques du système :
- Historiquement, la liberté d’accès au marché n’a pas toujours été le cas. Exemples des corporations ou encore des « lois cadenas »*
- La réalité économique empêche de facto des nouveaux venus d’entre sur le marché parce que l’investissement est tel qu’il constitue un véritable barrage.
d) La transparence du marché et l’information parfaite
C’est l’idée que tous les vendeurs et acheteurs doivent connaître les prix qui s’établissent sur le marché. L’information complète et non coûteuse, est une condition essentielle au fonctionnement d’un marché en concurrence parfaite. Critique du système :
- L’ignorance, la routine, le manque de temps font que le consommateur est mal informé.
C’est l’asymétrie d’information, qui caractérise un marché où les parties disposent d’informations différentes.
- Les associations de consommateurs des années 60’, ont augmentés cette asymétrie, du point de vue des prix et des caractéristiques des produits.